Après l’adoption des nouveaux statuts de l’association, l’élection d’un nouvel exécutif de la fédération guinéenne de football devrait avoir lieu fin novembre 2023. Si les candidatures sont declarées pour le moment de façon officieuse, certaines pourraient déjà trouver leurs premiers adversaires dans les textes qui viennent d’être adoptés.
C’est à l’unanimité que les membres statutaires de la Feguifoot ont adopté les nouveaux statuts, qui ont fait un long chemin avant d’être acceptés de tous. Entre oppositions farouches et défense acharnée, le combat fût intense. Mais est-ce vraiment la fin ?
Alors que les esprits s’échauffaient autour des questions liées aux ligues régionales ou au mode de scrutin (liste/uninominal), un détail attire l’attention de notre rédaction à l’article 36 (composition et conditions d’éligibilité du comex), point 4 des nouveaux statuts. Il est écrit parmi les exigences à satisfaire que le candidat doit : « Être de nationalité Guinéenne et résider de manière permanente sur le territoire de la République de Guinée. »
Si l’ancien vice-président de la fédération, M. Amadou Diaby venait à confirmer sa candidature pour un quelconque poste au sein du COMEX, cette disposition pourrait être un frein. Lui qui n’est venu ces derniers temps en Guinée que pour : aider la Guinée à garder l’organisation de la CAN 2025, participer aux travaux de médiation du Premier Ministre pour la résolution de la crise et l’adoption des statuts le week-end dernier. Et parfois en jet privé. Selon certains confrères, « il se plaît bien dans cette posture de dire qu’il vit à Kinshassa. »
Même si aucun acteur ne peut mettre en doute la nationalité Guinéenne de M. Diaby, la question de la Résidence Permanente pourrait faire l’objet d’une bataille juridique. Selon un éminent juriste, « bien que la question de la résidence permanente ne soit pas spécifiquement traitée dans nos textes (les lois guinéennes, ndlr), cette disposition est fortement conflictogène. » A-t-il confié. Un autre expert du droit va plus loin : « vous savez en ce qui concerne la résidence permanente, sur le plan fiscal par exemple il faut avoir résidé dans le pays et y avoir son centre d’intérêt pendant les six derniers mois. » Explique-t-il. Le congrès électif étant prévu au mois de novembre 2023.
Que ce soit pour M. Diaby ou n’importe quel autre candidat, cette disposition est une véritable épine dans les pieds des commissions électorales qui seront bientôt mises en place. « De toutes les façons un bon avocat pourrait créer de la misère au candidat concerné. » Tranche notre second interlocuteur.
Alpha pour Guinée7.com