Après la prise de parole du barreau à leur sujet en août, le collectif des contestataires de l’examen du CAPA (Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat) session 2021, a pris la parole ce lundi 11 Septembre à la Maison de la presse sise à la Minière à Conakry.
A propos du CAPA, Selon Souleymane Sidibé, leur porte-parole, a révélé que ‘‘la formule de notation utilisée, n’existe nulle part. Le premier document publié faisant état des résultats ne contient aucune date, aucune référence et pourtant c’est un acte administratif. Aucun candidat ne connaît combien il a obtenu par matière et comment ses notes ont été calculées avec leurs coefficients respectifs. Si ces résultats-là ont été acceptés et validés par le conseil de l’ordre, c’est que le bâtonnier à l’époque a agit de concert avec les membres du conseil de l’ordre et ceux-là ont soutenu ces irrégularités criardes et flagrantes ».
Donc, « pour éliminer cette situation, nous demandons à monsieur le bâtonnier et aux membres du conseil de l’Ordre de mettre en place un nouveau jury indépendant et neutre composé de 7 membres, comme prévu par la loi, au nom du principe de la continuité, pour une nouvelle correction des copies du CAPA de la session 2021. A défaut, nous demandons humblement à son excellence, monsieur le ministre de la Justice de bien pouvoir faire droit au rapport de l’inspection générale des services judiciaires et pénitentiaires à la date du 29 décembre 2022, afin de trouver une solution définitive à notre situation. En outre, nous demandons à son excellence monsieur le président de la Transition, chef de l’État, et au ministre de la Justice, garde des Sceaux, et des droits de l’homme, de se fonder sous les dispositions de l’article 146, en ses points 10 et 11, de la résolution du 8e congrès des Nations Unies sur la prévention du crime et le traitement des délinquants, de bien vouloir prendre des mesures propres et demander au barreau, en faisant prêter serment, les 100 avocats contestataires injustement ajournés à l’examen du CAPA session 2021 », a fait savoir Me Fouceny Camara.
Pour terminer, il a relevé le besoin urgent que la Guinée a de s’offrir de nouveaux hommes en robe noire. « Pour plus de 12 millions d’habitants, il y a moins de 300 avocats qui exercent la profession d’avocats en Guinée, y compris les cas de décès et d’autres qui exercent dans des fonctions publiques et parapubliques. En plus, plus de 80% de ces avocats en exercice sont basés à Conakry. L’insuffisance notoire d’avocats, est l’une des causes fondamentales du retard dans le traitement des dossiers judiciaires », a-t-il précisé.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com