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Censure

Mines. Simandou : Les obstacles à la reprise effective des travaux

Le redémarrage effectif des travaux de développement des infrastructures du Simandou semble « suspendu » à la dynamique interne au sein de ce qui est devenue la Compagnie du TransGuinéen (CTG), regroupant Winning Consortium Simandou (WCS), Rio Tinto-Simfer et l’Etat guinéen, selon certaines informations reprises par la presse internationale.

D’après Africa Intelligence, le bouclage définitif de l’accord pour l’entrée du géant chinois Baowu Steel dans l’actionnariat de WCS expliquerait en partie le retard.

Selon cette publication spécialisée, le dernier accord signé entre Baowu et WCS reste soumis au feu vert des autorités chinoises, ce qui limite pour le moment les investissements destinés aux infrastructures du Simandou.

De son côté, Rio Tinto – l’autre partenaire étranger de la CTG – ne voudrait pas débourser des fonds tant que « tout n’est pas contractualisé », affirme Africa intelligence.

Baowu Resources Co Ltd (Baowu Resources), représenté par Shi Bing et WCS, représenté par Lv Xiaohui ont en effet signé le 6 septembre 2023 un accord d’investissement et de coopération dans le cadre de ce méga projet.

« Cet accord visait à établir une plateforme de collaboration pour le développement du projet Simandou. Depuis juillet de cette année, WCS a également conclu des accords clés avec le Gouvernement Guinéen et d’autres partenaires industriels, notamment l’accord des actionnaires de la Compagnie du TransGuinéen et l’accord de co-développement pour les infrastructures du projet Simandou. », informe le communiqué rendu public à cet effet.

Ce nouveau partenariat sino-singapourien est censé donner un nouvel élan à cet immense projet dont le coût de réalisation, selon les études considérées est compris entre 15 et 20 milliards de dollars USD.

« Ce nouvel accord consolide un partenariat stratégique entre WCS et China Baowu Steel Group Corp., le plus grand producteur d’acier au monde. Ce partenariat accélérera les progrès remarquables réalisés par WCS au fil des ans dans le cadre du projet Simandou. WCS emploie désormais environ 10 000 collaborateurs locaux et reste résolument engagé à améliorer l’infrastructure locale, à créer des opportunités d’emploi, à garantir la santé et la sécurité, à préserver l’environnement et à contribuer au développement communautaire, le tout dans le respect des normes ESG (Environnementales, Sociales et de Gouvernance) mondialement reconnues. », a précisé le tandem.

1 milliard de dollars investis par WCS en suspens, Rio Tinto fait du surplace

WCS, qui a remporté l’appel d’offres international pour l’attribution des blocs 1 et 2 du Simandou (Simandou Nord) en novembre 2019 a démarré de vastes travaux sur le terrain, dès janvier 2020, pour la réalisation d’un chemin de fer et d’un port en eau profonde à Moribayah.

Selon les informations parvenues à WESTAF MINING, le consortium a déjà investi environ 1 milliard USD dans ces travaux – initialement fondés sur une convention en BOT (Build operate and transfer) ratifiée par l’Assemblée nationale dissoute – qui ont été brutalement interrompus en mars 2022 (puis en juillet 2022), suite au putsch militaire qui a renversé l’ex-président Alpha Condé le 5 septembre 2021.

Rio Tinto-Simfer (l’autre acteur impliqué dans la CTG, à la faveur du changement d’orientation du projet) n’a pas encore réalisé des travaux d’infrastructures.

Dans le cadre de l’accord de co-développement des infrastructures, la compagnie anglo-australienne, introduite en Guinée depuis 1997, devrait logiquement mettre la main au portefeuille pour au moins la moitié des montants déjà investis sur le terrain, si les travaux redémarrent.

Le capital de la CTG est actuellement détenu à 15% par l’Etat guinéen. Les autres 85% sont répartis à parts égales entre WCS et Rio Tinto-Simfer.

Avec Westaf Mining

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