Après l’interruption d’une manifestation des journalistes par la force et leur poursuite devant la Justice, Ousmane Gaoual Diallo, a, jeudi dernier estimé que la liberté de la presse n’est pas menacée en Guinée, sous le régime de la Transition.
« Le journalisme, la liberté de la presse, exigent d’abord de la responsabilité. Pourquoi je dis ça ? Parce que ce que vous faites en Guinée, ça ne se fait nulle part dans le monde. Vous pouvez lire tous les articles de presse. Il n’y a qu’en Guinée où on peut se permettre d’inviter quelqu’un au micro et qui dit toutes les insanités qu’il souhaite sur n’importe quelle autorité et on considère que c’est la liberté de la parole. C’est en Guinée où un journaliste peut se lever et dire ce monsieur est un criminel, un bandit, un ceci, un cela et on considère que c’est la liberté d’expression. Si vous voulez réparer votre dignité, on dit non, non, non, c’est une atteinte à la liberté. Le journalisme ce n’est pas la diffamation », a enseigné Gaoual.
Pour lui, « personne n’aimerait que la liberté de la presse soit menacée. Et elle n’est pas du tout menacée en Guinée, on peut le dire clairement. Malgré tous les titres qu’on fait là, elle est menacée et tout ça. Ce n’est pas du tout vrai. Soyez sûr qu’aujourd’hui, dans l’espace de la CEDEAO, la plupart des pays ont supprimé la dépénalisation des délits de presse. La plupart des pays qui nous entourent. Encore, c’est un acquis dans notre pays. Faisons en sorte qu’on soit à la pointe pour préserver cette liberté-là ».
Enfin, il a parlé de l’action qu’il mène contre le secrétaire général du syndicat de la presse : « Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on amène un journaliste devant le tribunal. Mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Il a mon nom dans sa bouche 24 heures sur 24 comme s’il n’avait rien d’autre à faire. »
Pour rappel, les autorités de la Transition ont maille à partir avec la presse guinéenne. En mai dernier, des émetteurs d’un groupe de presse avaient été enlevés par l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, des ondes des radios brouillées, les accès aux sites d’informations des plus critiques et des réseaux sociaux ont été restreints, tout cela suite aux menaces proférées contre la presse par le ministre porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo.
Ces derniers temps, les sites Guineematin et Inquisiteur sont difficiles d’accès. D’où la protestation des journalistes.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com