À la bourse du travail ce mardi, les responsables syndicaux ont rendu compte à leurs syndiqués de la proposition faite par le gouvernement lors des négociations tripartites.
« Nous leur avons expliqué l’impact. Nous avons constaté qu’une bonne partie dans la salle est quand-même d’accord. Nous allons nous retrouver avec le gouvernement pour essayer de finaliser la rédaction du protocole d’accord afin de signer pour que dès janvier 2024 qu’on puisse avoir une augmentation à partir de 20% d’abord » a fait savoir Abdoulaye Barry, syndicaliste.
Avant de poursuivre : « la majorité pour nous aujourd’hui dans la salle s’est prononcée. Ce qu’il faut retenir, tout le monde ne peut pas être unanime. Ce qu’il faut noter, il n’y pas qu’à Conakry ici. Nous avons échangé avec les 7 régions et elles sont d’accord. »
Par contre, Aboubacar Diesto Camara, enseignant, est loin d’être satisfait. « J’exprime une déception totale. Parce que je me dis que ce qui est fait ici n’est pas un compte-rendu. Mais une information à prendre ou à laisser. Notre première suspicion, c’est que les responsables syndicaux sont venus se recroqueviller dans une salle afin de se faire un compte rendu entre eux, sans faire participer la base. Or, les deux dernières assemblées, il n’y a pas eu un tel compte rendu. C’est une déception et un recul syndical », a-t-il dénoncé.
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Avant d’ajouter : « Il y a des non-dits. Ils veulent nous faire comprendre qu’en 2024, il n’y aura pas de négociations; en 2025, il n’y aura pas aussi de négociations. Nous sommes dans un gouvernement de transition et ce dernier a un délai avec les partis politiques, nous n’allons pas nous inscrire dans cette dynamique-là. Donc cela veut dire que nous devons rester dans ces échelonnements minimes jusqu’à 2025. Les travailleurs de Guinée, dans leur écrasante majorité, n’ont pas accepté cet échelonnement. Nous souhaiterions que le gouvernement entende la classe ouvrière, pour que les 35% soient payés avec effet rétroactif à partir de ce mois de novembre. Tout argument en lien avec la banque mondiale ou la guerre russo-ukrainienne nous les bottons en touche. »
Enfin, il a demandé aux leaders syndicaux « d’être patriotes encore une fois. Parce que le combat des héros, c’est la finalité qui compte ».
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com