Comme pour rivaliser avec l’éclatant succès de l’artiste malien Sidiki Diabaté qui a fait le plein de l’Accor Arena (Bercy), 20 300 places, des rêveurs guinéens se sont laissés emporter par l’idée qu’un artiste de la nouvelle génération de chez nous pourrait accomplir une telle prouesse. Cependant, la réalité s’avère être une mélodie amère sachant que cette génération semble avoir réglé son instrument sur une note démagogique ou simplement mal-ficelée.
Au lieu de briller sur scène, s’engager dans le professionnalisme, la plupart de ces artistes ont préféré accorder leur talent aux orchestrations politico-politiciennes, montant des spectacles où les billets sont plus proches de la propagande que de l’art. Des concerts où l’État compose la symphonie, rachetant les places pour créer une illusion de popularité, pendant que la réalité cacophonique de la vie quotidienne persiste.
Les mélodies tristes résonnent dans ces chansons sponsorisées, où les artistes chantent en chœur que la Guinée est un paradis, ignorant délibérément les dissonances criantes de la vie quotidienne pour de nombreux Guinéens. Pendant que la majorité vit… l’enfer !
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
