Le premier des dix commerçants arrêtés pour la vente illicite de produits pharmaceutiques a été entendu par la chambre de jugement de la CRIEF, jeudi 7 décembre. À la barre, Djibril Barry a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Celui qui dit avoir étudié jusqu’en 10è année, a reconnu « ne pas avoir d’habilitation ni aucune autorisation’’ pour vendre les produits pharmaceutiques. Et il aurait appris cette mesure le concernant à la gendarmerie.
« Je n’ai pas trouvé d’autre travail. C’est pourquoi je suis tombé dans ça. A la suite de la mort de mon grand frère à Kankan. Je suis venu à Conakry et je n’avais rien trouvé », s’est-il justifié.
Il a fait ce commerce depuis près de 10 ans, mais il a dit ne plus « rien avoir aujourd’hui. Parce que tout ce que j’ai, a été saisi ». Il a aussi fait savoir qu’il ne gagne pas assez dans ce commerce. « Nous ne gagnons pas assez d’argent. Nous gagnons quelque fois 100 mille ou 150 mille. Mon conteneur était plein de médicaments quand ils sont venus fermer », a-t-il déploré.
Les avocats des prévenus ont une fois de plus demandé à ce que leurs clients soient libérés.
Ce à quoi le parquet s’est opposé. Selon le substitut du procureur spécial, Moustapha Mariama Diallo, la demande n’est ni « pertinente ni fondée » et qu’il n’y a aucune garantie de « représentativité ».
Me Salifou Beavogui, a attiré l’attention du juge sur le fait que l’un de ses clients souffre d’un « rhumatisme sévère » et « malentendant » et a sollicité sa liberté.
Le substitut du procureur s’y est à nouveau opposé. Le juge a renvoyé la décision sur les demandes de liberté et la suite des débats au lundi 11 décembre 2023.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com