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Censure

Procès du 28 Septembre 2009. Un témoin accuse l’ancien ministre de la Santé dans la disparition des corps

Mohamed Chérif Barry, témoin de la partie civile au procès des événements du 28 Septembre 2009 a clos ce mercredi la liste des témoins proposés par la partie civile. Ce qui a conduit le président du tribunal à renvoyer l’affaire au lundi prochain. Mais avant cela, ce mécanicien est revenu sur les circonstances de l’assassinat de son fils de 17 ans entre Bambeto et Koloma marché : « nous sommes venus le trouver couché. Il avait reçu 8 balles sur son torse, on pouvait même voir les trous de pénétration des balles au niveau de ses habits. Selon ceux qui ont assisté à la scène c’était des gens qui portaient des gris-gris. Ces derniers nous ont encore dits que c’est eux qui ont mangé le riz que le petit transportait; après ils ont tiré dans le bol aussi. J’ai ramassé les douilles de balles, on peut lire sur ça 101 et 108. »

A l’en croire, lorsqu’il était allé déposer la dépouille de son fils à la morgue de l’hôpital Donka, il a été témoin de la prise de plusieurs corps par des hommes en tenue. « Nous avons déposé le corps à la morgue de Donka. Quand on est venu, nous avons nous mêmes débarqué le corps. Mais ce que j’ai vu ce jour je prie Dieu qu’il ne me le fasse plus voir. Les corps étaient entassés ; il y en avait beaucoup. En sortant de la morgue, nous avons vu des voitures militaires venir, donc on a dû stationner pour attendre. Il y en a un qui est entré en marche arrière, on nous a dit de quitter là-bas, donc je suis rentré dans la voiture avec le blanc de la croix rouge. On a vu les gardes débarquer les corps de la morgue et les embarquer dans le camion. Ils ont fait ça jusqu’à ce que le camion soit plein. Je n’ai pas pu compter. Le véhicule a bougé ; Quand ce dernier est parti, nous avons vu un autre qui venait aussi », a-t-il relaté.

Il a fini par des accusations à l’endroit du ministre de la Santé d’alors, Chérif Abdoulaye Diaby : « au moment où on prenait les corps, le ministre de la Santé était là arrêté. Il avait ses deux téléphones. On avait entendu les gens dire, ils sont partis jeter les corps. Mais je n’y ai pas cru parce que le ministre était là, donc il allait protéger nos corps et on allait les récupérer. Mais malheureusement, on a regardé partout on n’a pas trouvé de corps. Le ministre était là-bas. Je n’ai aucun intérêt à l’accuser. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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