Chez les GG de radio Espace, l’ancien ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Abe Sylla, a affirmé que la Guinée possède une solution sur place pour résoudre sa crise énergétique plutôt que de ramener un bateau turc coûtant les yeux de la tête.
Remontons dans le temps pour apprécier pleinement cette déclaration. La crise énergétique a fait son entrée sur scène lorsque Abé Sylla a lui-même pris les rênes du ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique en novembre 2021. In fine, une déception pour les Guinéens qui le considéraient comme un magicien du secteur. En tant que candidat aux présidentielles, ses présentations powerpoint sur l’électrification complète de la Guinée ne laissait personne indifférent.
Dès sa nomination, nous avons dénoncé dans l’article Abé Sylla à l’Energie, un conflit d’intérêt en mégawattheures, les conflits d’intérêts potentiels.
Aujourd’hui, lorsque l’homme au chapeau de melon se montre hostile au retour du bateau turc qui, soit dit en passant est une solution temporaire, on ne peut s’empêcher de se demander : protège-t-il ses propres intérêts dans le secteur énergétique ? Est-ce une guerre contre un concurrent ? Parlant des chiffres, on se demande est-ce le bateau coutait 8 millions de dollars par mois (comme il le dit) ou 4 millions (comme le dit le directeur de EDG) ? La vérité semble flotter…
Qu’est-ce que le magicien Sylla propose maintenant qu’il a été éjecté de la scène ministérielle sans donner de spectacle énergétique mémorable ?
Pour tout dire, dans le théâtre de l’absurde qu’est la politique énergétique guinéenne, Abe Sylla reste un maître illusionniste, capable de transformer les problèmes en mirages et les solutions en brouillard d’incertitude.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
