Censure

CRIEF. Les ‘‘Pharmaciens par terre’’ plaident pour une liberté totale

Le procès en appel des 10 vendeurs de médicaments arrêtés à Madina s’est tenu à la CRIEF, jeudi. Condamnés par la chambre de jugement à 3 ans d’emprisonnement dont 2 assortis de sursis et le paiement solidairement de 200 millions de francs guinéens, ils veulent obtenir tout simplement leur liberté.

L’audience du jour portait sur les plaidoiries et réquisitions des différentes parties.

Après avoir argumenté ses propos par le danger que représente la vente illicite de médicaments pour la population, l’avocat de la partie civile, Me Faya Gabriel Kamano, a sollicité auprès de la cour : « de confirmer le jugement déféré sur son aspect action publique. En ce qui concerne les intérêts de la partie civile, statuant à nouveau, infirmer ce qui est dit et de condamner chacun des prévenus au paiement de trois milliards de francs guinéens à l’Etat. Je ne dis pas solidairement. Puisque leur responsabilité pénale est personnelle et individuelle. Donc on souhaiterait que leur condamnation civile aussi soit individuelle. »

Le procureur spécial, Aly Touré, a fait cas des motifs d’appel de cet appel. Il s’est attelé à les démonter. Il a enfin demandé à la cour de : « constater que les premiers juges ont fait très bon usage licite de la loi. Requiert de considérer les motifs d’appel de la défense comme étant nul et non fondé. Confirmer en toutes ses dispositions du moins dans son volet action publique de la décision querellée. »

Ainsi, il a sollicité auprès de la cour de confirmer l’emprisonnement de 3 ans dont 2 assortis de sursis.

Les avocats de la défense à tour de rôle ont sollicité que leurs clients puissent être libérés. Me Alseny Aissata Diallo, dans sa plaidoirie a demandé à la cour une clémence. Il a exposé le fait que ses clients : « ont déjà été sanctionnés depuis 5 mois, ils sont en prison. Ce qui est une sanction suffisante. Donc que la cour se contente de cela. »

À rappeler que ces détenus sont poursuivis pour des faits d’atteinte à la santé publique et usurpation de fonction.

Appelés à tour de rôle, à la barre, les ‘‘pharmaciens par terre’’ ont demandé « pardon » au tribunal. Le juge a renvoyé sa décision au jeudi 11 avril 2024.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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