Censure

CRIEF. L’ancien directeur de la SEG dévoile ses avoirs bancaires

Le procès de Mamadou Djouldé Diallo, ancien directeur général de la Société des eaux de Guinée et Ousmane Kourouma, directeur financier et comptable de la même société, a repris devant la chambre de jugement de la CRIEF, lundi 15 avril. Les deux prévenus ont nié les faits qui leur sont reprochés.

Le juge Youcouba Conté, en appelant l’ancien directeur à la barre lui a demandé de donner des détails concernant des contrats conclus sous sa direction, avec des établissements Issa et frères ; Condé et frères et Edumaf Sarlu. « Dans le cadre du fonctionnement de la SEG, nous avons un certain nombre de fournisseurs qui approvisionnent la société en biens et services chaque fois que le besoin se fait sentir. Dans le cadre de cette prestation, ces trois fournisseurs ont fourni beaucoup de matériels sur une longue période. Chaque fois qu’ils fournissent, nous leur donnons des bons de commande et ils livrent. Ils donnent en même temps les bons de livraison pour dire que la fourniture est faite. Chaque fois que la Trésorerie de la société le permet et que le plan du trésor qui a été fait aussi le permet nous faisons des paiements à tous les fournisseurs dans les proportions du montant qu’on a obtenu en encaissement dans les agences. Je rappelle que ce sont des fonds liés uniquement à la vente d’eau. Donc c’est comme ça, quand il était possible de leur payer un montant, chacun a eu environ 1 milliard et quelques, le cumul faisait environ 3 milliards 500, auxquels si vous rajoutez les 24 millions pour les équipes chargées des sites stratégiques et les 36 millions pour la location de Kindia, ça ramène à un montant reproché de 3 milliards 600 », a expliqué Amadou Djouldé Diallo.

Ensuite, il lui a été demandé de parler de ses biens: « Je suis à Nongo, j’ai un bâtiment à Lambangni, il y a la concession familiale à Labé et j’ai sept parcelles là-bas. »

Il a aussi déclaré avoir des comptes dans trois banques. « A  la BICIGUI, c’est là-bas je reçois le salaire et tous les autres avantages. Mais j’ai moins d’un milliard là-bas. À la BSIC, j’ai autour de 100 millions. A la banque islamique, il y a autour de 400 millions. À la BSIC, j’ai des petits montants en devises, avant ce problème, je crois qu’il y avait 2000 dollars 2000 euros, mais ça s’est tellement effondré que je crois que je dois y avoir 300 euros 300 dollars. Quand on ne touche pas, chaque mois ils enlèvent 7,91 dollars, tout s’est évaporé. Il n’y a presque rien. Peut-être que d’ici la fin de ce procès, il n’y aura presque rien », a-t-il lancé.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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