Censure

Fer/Simandou. Le coup de fouet de WCS et Baowu

Réunis à Conakry le 2 Avril 2024, Winning Consortium Simandou (WCS), Baowu Steel, Rio Tinto/Simfer et les représentants de l’Etat guinéen, ont signé une trentaine de documents formalisant le « closing » financier du mégaprojet sous la supervision de la Compagnie du Transguinéen (CTG), ont annoncé des sources officielles.

Plusieurs hauts responsables du ministère des Mines et de la Géologie conduits par le nouveau chef du département, Bouna Sylla, ont pris part à l’événement qui a également réuni de hauts responsables de Rio Tinto Simfer, China Baowu Steel Corporation Limited et Sun Xiushun, PDG de la compagnie Winning.

Contrôlée à parts égales par WCS et Rio Tinto Simfer (42,5% chacun) contre 15% à la Guinée, la CTG est censée coordonner les activités d’aménagement et d’exploitation des infrastructures d’évacuation du minerai de fer du Simandou.

Selon nos sources, cette étape cruciale a été rendue possible grâce à l’engagement résolu de la partie chinoise, notamment WCS et Baowu.

« Cette dernière compagnie (Baowu) est d’ailleurs le principal garant des investissements nécessaires (Ndlr : entre 15 à 20 milliards de dollars USD). Avec ses signatures, nous avons maintenant la garantie que les travaux vont continuer et, en principe s’achever d’ici la fin du mois de décembre 2025 », a expliqué à WESTAF MINING une source qui a assisté à la signature des documents.

Quelques jours après l’événement (Ndlr : le 10 avril 2024), le président de China Baowu Steel Corporation Limited, Wanming Hu, a été accueilli en Guinée, par plusieurs membres du gouvernement.

Le mégaprojet Simandou a connu un coup d’accélérateur depuis novembre 2019, quand WCS a remporté l’appel d’offres international dans le cadre de l’attribution des blocs 1 et 2, sous l’ex président Alpha Condé.

Le coup d’état militaire perpétré en septembre 2021 et qui a éjecté Condé du pouvoir, a permis aux nouvelles autorités d’imposer aux différents partenaires étrangers 15% d’actions gratuites au profit de l’Etat guinéen dans la société d’infrastructures (CTG) et un co-développement des ouvrages qui seront aménagés (notamment le chemin de fer appelé « Transguinéen » et le port en eau profonde) pour évacuer la future production de fer.

Les deux autres blocs (3 et 4) sont contrôlés par le géant anglo-australien Rio Tinto/Simfer, installé en Guinée depuis 1997 mais qui, près de 3 décennies après, n’avait pas encore réussi à développer le mégaprojet.

Avec Westaf Mining

 

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