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Censure

Retrait des agréments des médias : Les révélations d’une commissaire de la HAC

Une mission de la Haute autorité de la communication (HAC) est actuellement en séjour à Kankan. Lors d’une rencontre entre les membres de cette délégation et les journalistes de cette région, la commissaire Djénè Diaby, a révélé que les patrons des médias dont les licences sont retirées ont pris de l’argent à la présidence de la République.

Dans la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et dans la presse en ligne, la commissaire en faisant allusion au retrait des agréments des médias estime que: “tout ce qui se passe aujourd’hui est regrettable pour les techniciens ; mais, pour les journalistes de ces émissions à grand débat, je n’ai aucune compassion. On les a appelés, on a vu venir tout ça. Plus de cinq fois, on les a appelés, rédaction par rédaction, une à une, on a même donné l’exemple de Radio Liberté FM au temps de Dadis. Vous, journalistes et techniciens, vous êtes perdants. Nous sommes dans un régime exceptionnel, courbez l’échine, jusqu’à la fin de la transition. Après, les choses reviendront à la normale avec un régime normal. On leur a tout dit, ils n’ont pas écouté. La dernière fois qu’on a appelé les animateurs de ‘On refait le monde’, dès qu’ils sont sortis de la HAC, ils sont allés faire leur émission et ont dit tout sur nous, qu’on est incapables, qu’on ne connaît rien, qu’on est à la HAC pour rien. Maintenant, que peut-on faire par rapport à ça aujourd’hui ? On ne peut rien, on les a prévenus”

Ensuite, Djènè Diaby révèle que: “ce qui est caché, nous allons vous le dire. Chacun d’eux (patrons des médias dont les licences sont retirées, ndlr) a reçu de l’argent à la présidence, main à main avec Mamadi Doumbouya, et ils ont signé. Ce que vous ne savez pas, c’est que lorsqu’ils ont reçu de l’argent du président, un autre directeur est allé à la présidence par l’intermédiaire de Moussa Moïse Sylla (actuel ministre de la Culture).  Quand il est arrivé, il a dit à Doumbouya qu’il pouvait l’aider, parce qu’ils parlent la même langue locale, et qu’il pouvait faire ce que le président voulait contre cent mille euros. C’est là que le président s’est énervé et l’a chassé de son bureau, (…)”.

Djènè Diaby, invite les professionnels de la presse de faire “doucement, les patrons de médias ont pris l’argent, un à un. Sinon, pourquoi ferme-t-on une radio, une télé sans que rien ne se passe ? C’est suspect ! C’est pourquoi, le jour où on a retiré les agréments, ils voulaient parler ; mais, on leur a dit qu’ils détiennent leurs listes, ils se sont tous tus, personne n’a parlé parce qu’ils savent qu’ils ont reçu de l’argent. Personne ne se sacrifie pour ces gens. Je ne crois même plus que ces médias seront rétablis ; et, d’autres sont ciblés, (…)”.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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