Censure

Ousmane Gaoual nie l’existence de prisonniers politiques en Guinée et d’exilés politiques

Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo a tenu la presse en haleine durant plus d’une heure ce vendredi 5 juillet. Il s’est exprimé sur plusieurs sujets de l’actualité sociopolitique.

Entre autres actualités, le ministre des Transports a fait cas des rapports des ONGs internationales qui dépeignent la Guinée comme un pays de non droit. « En ce qui concerne les déclarations d’un certain nombre d’ONG qui essayent de développer un certain narratif qui tende à faire de notre pays ou à faire croire que notre pays serait le pire de la planète en termes de traitement des droits de l’homme, en termes de traitement des droits humains, etc. C’est une lecture qui touche n’importe quelle personne qui vit en Guinée, particulièrement les Guinéens, particulièrement les autorités guinéennes, parce que ces organisations des droits de l’homme se permettent de construire un certain type de discours et souvent pour des préoccupations dont on ne sait pas, sont animées par quoi, mais qui sont éloignées de la réalité. Qu’est-ce qui fonde aujourd’hui un argumentaire objectif d’une organisation des droits de l’homme pour dire que la Guinée serait, par exemple, le pire endroit de la terre où les droits de l’homme sont malmenés quotidiennement ? Qu’est-ce qui fonde ce type d’argumentaire objectivement ? Parce que vous êtes des journalistes, vous vivez quand même en Guinée. Les situations qui se passent ici, vous en rendez compte. Je ne pense pas que quelqu’un d’entre vous subisse quelques contraintes que ce soit », a-t-il dénoncé.

Monsieur Sidya est parti et n’a dit à personne pourquoi il est parti. On sait qu’il vivait à Abidjan avant de venir en Guinée, il est retourné à Abidjan

En plus, « votre silence (la presse) n’est pas normal. Dans l’un ou l’autre cas, moi je ne vous demande pas à la presse d’aller dans le sens de défendre l’État vaille que vaille. Mais au moins, quand on présente notre pays comme un pays où il y aurait des prisonniers politiques, par exemple, c’est un sujet qui est revenu dans les discours. Moi, je n’en connais pas de prisonniers politiques. Il y a des acteurs politiques, certes, en prison, mais ce ne sont pas pour des faits politiques qu’ils sont en prison. Pour être qualifié de prisonnier politique, il faut que la raison qui motive ton arrestation soit une raison politique. Si un acteur politique est coupable d’un crime, par exemple d’assassinat, et qu’il part en prison, ce n’est pas parce que c’est un acteur politique qu’on dira que c’est un prisonnier politique. Il serait en prison pour les faits de crime. Donc, il est important que cela soit su », a-t-il expliqué.

Poursuivant, il a pris en guise d’exemple la situation de certains acteurs politiques absents du pays : « il y a aucun acteur politique qui est en exile en Guinée. Il n’y a pas d’exilé politique en Guinée. Vous prenez par exemple le président de l’UFR, qu’est-ce qui le met en exil, si ce n’est pas sa volonté personnelle qui le met en Côte d’Ivoire ? Il est là-bas poursuivi pourquoi ? Vous prenez par exemple le président de l’UFDG, il est poursuivi pourquoi ? Ils ne sont pas poursuivis. Quelqu’un qui décide de nous dire à tous ici qu’il va en tournée internationale de son parti, comment vous transformez cela pour dire qu’il est en exil ? Ou bien il vous a dit autre chose que nous on ne connaît pas ? Je suis quand-même dans le parti. Monsieur Sidya est parti et n’a dit à personne pourquoi il est parti. On sait qu’il vivait à Abidjan avant de venir en Guinée, il est retourné à Abidjan. Il vous a dit qu’il est poursuivi pourquoi. C’est très malsain de transformer cela en exilé politique. »

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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