L’affaire impliquant l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara et Cie, était devant la chambre de jugement de la CRIEF, ce vendredi 12 juillet 2024.
À l’entame, le président de la cour a posé des questions sur les titres de propriétés que devaient fournir le prévenu et les relevés bancaires que devaient transmettre deux banques.
En prenant la parole, le substitut du procureur, Amiata Kaba, a fait le point : « en ce qui concerne le relevé de compte concernant le compte domicilié à la banque UBA, cela a déjà été transmis. Et pour la Vistagui, c’est en cours. Vous aurez ça dans un moment à l’autre. »
Il a fait remarquer par ailleurs que la défense n’a pas rempli sa part : » la communication des titres de propriétés concernant la maison à Sonfonia nous a été communiqués, le 11 juilllet 2024. Les autres, nous ne les avons pas. »
Me Santiba Kouyaté, l’un des avocats de Amadou Damaro Camara, a transmis à la cour le titre de propriété du domicile de Sonfonia. Les autres parties ont sollicité d’obtenir également les titres d’autres propriétés.
À cet effet, le prévenu a pris la parole pour exprimer les difficultés qu’il a d’honorer cette demande. « Les tracteurs étaient sur emprunt ; il n’y avait que deux que j’avais finis de payer avec TOPAZ. Dès mon arrestation en avril 2022, je n’étais plus capable de les payer, ils ont tout repris. En ce qui concerne les propriétés, j’ai des papiers çà et là, il y a eu des déménagements. Je ne suis pas là-bas. Il est très difficile pour que quelqu’un d’autre puisse fouiller et puisse trouver. C’est ma difficulté principale. Je ne peux produire aucun document sur les maisons à Damaro. À N’zérékoré, on a dû refaire en 2015 le papier pour le papa, sinon le terrain date de 1935 et Damaro, c’est depuis 1881. À Kerouané, ce sont des terres coutumières, c’est en héritage. Même la plantation, elle est encerclée aujourd’hui, donc l’urbanisme préfectoral demande à ce que ce soit parcellisé. Ça c’est la pratique à l’intérieur » a-t-il expliqué.
Avant de dire à la cour : « qu’il vous plaise franchement, tout ce que j’ai pu fournir, je les ai déclaré moi-même de bonne foi. Ce que mon avocat disait, on a même fourni plus qu’il n’avait été demandé à la cour. On a cru que s’il y a changement de cour, la cour partante ne parte pas avec les dossiers. C’est pourquoi je lui ai dit qu’il ne manquait que Sonfonia, donc, on a fourni Sonfonia pour compléter ce qui a été déposé. Mais on le fera encore. »
C’est sur cette promesse du prévenu que le juge Yacouba Conté, a renvoyé l’affaire au mercredi 17 juillet 2024 pour la suite des débats et les plaidoiries et réquisitions.
À rappeler que lors de l’audience, Me Rafi Raja avait expliqué l’absence de son client Jin Sun CHENG alias Kim pour des raisons de santé.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com