En Guinée, plus de 96% des filles et femmes ont subi une pratique d’excision à bas âge, a affirmé vendredi la ministre guinéen des Affaires sociales et de la Promotion féminine, Mme Sanaba Kaba, à l’occasion de la journée mondiale contre l’excision.
La majorité de ces filles sont entre 5 et 9 ans, tandis que près de 20% subissent cette pratique avant quatre ans.
Selon Mme Kaba, il existe plusieurs formes d’excision pratiquées en Guinée et qui causent des dommages considérables sur la santé des futures mères de famille.
La forme d’excision la plus pratiquée en Guinée est l’entaille avec chaire enlevée pour près de 84% des cas, contre 8% qui ont subi une infibulation et 6% seulement une taille sans chaire enlevée.
En milieu rural, c’est la forme légère d’excision qui est pratiquée avec seulement 10% des cas contre la forme la plus radicale (vagin fermé) qui est pratiquée dans plusieurs régions naturelles du pays.
Pour réduire le risque de cette pratique ancrée dans les traditions guinéennes, le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’Action sociale, de la Promotion féminine, a mis en place un programme conjoint pour l’accélération de l’abandon des mutilations génitales féminines.
Xinhua