Censure

L’Ageroute en Guinée : L’art de transformer nos routes en piscines olympiques

L’Ageroute en Guinée semble avoir pris le concept de ‘‘ponts et chaussées’’ un peu trop littéralement. Les travaux incessants du petit Carrefour après le pont de Kaporo sont devenus le symbole vivant du manque de professionnalisme de cette agence chargée de la construction et de la réhabilitation de nos routes et ponts.

Alors que nos véhicules se transforment en sous-marins improvisés, naviguant avec difficulté à travers les rues inondées, on dirait que l’Ageroute a adopté une approche unique en matière de gestion des eaux : pourquoi construire des caniveaux adéquats quand on peut simplement transformer nos routes en pistes de natation olympique ?

Initiés le plus souvent par le régime défunt et mal exécutés par la junte actuellement au pouvoir, les travaux routiers en Guinée sont devenus un spectacle aquatique désastreux. Les caniveaux inexistants ou inadaptés laissent l’eau s’accumuler, transformant nos routes en véritables marécages urbains. Les anciens caniveaux, lorsqu’ils existent, sont bouchés, créant ainsi des obstacles aquatiques pour les conducteurs intrépides tentant de naviguer dans ce chaos.

Le tronçon de Kagbelen-Tanènè est devenu le terrain de jeu favori des amateurs de rallye aquatique, où les conducteurs doivent manœuvrer habilement entre les nids-de-poule remplis d’eau pour éviter de devenir des participants involontaires à une compétition de plongeon.

Face à cette déroute aquatique, l’Ageroute semble nager à contre-courant, transformant chaque route en une épreuve d’endurance pour les automobilistes courageux. Peut-être est-il temps pour l’agence de revoir ses plans et d’adopter une approche plus… terrestre dans la construction et l’entretien de nos infrastructures routières.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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