Le ministre des Sports de la Guinée, Kéamou Bogola Haba, a récemment fait parler de lui en s’envolant pour les Jeux Olympiques de Paris en compagnie de sa famille, aux frais du contribuable bien sûr. Une escapade luxueuse qui a suscité des critiques acerbes de la part de nombreux citoyens, mais le ministre ne s’en laisse pas conter.
Interrogé par nos confrères d’Africaguinee, monsieur Haba s’est défendu avec une assurance déconcertante, mais sans parvenir à convaincre grand monde. Selon lui, en sa qualité de ministre des sports, il se doit d’être entouré d’accompagnants et d’invités de marque, à commencer par son épouse. Après tout, être ministre, c’est un peu comme être un roi ou une reine, non ?
Et que dire de la présence de son fils sur l’ordre de mission officiel ? Il justifie cette décision en invoquant les vacances scolaires de dix jours de son enfant. Il est impensable de laisser un enfant mineur seul à la maison, même s’il n’a pas besoin de visas pour se rendre en Europe. Pour éviter tout malentendu, le ministre a donc préféré demander l’autorisation aux autorités guinéenne et française, dans un souci de transparence et de sécurité, bien entendu.
Ainsi, le jeune garçon a pu passer trois jours dans la chambre d’hôtel de ses parents avant de rejoindre son école et son club aux États-Unis. Une belle leçon de transparence et de rigueur administrative, n’est-ce pas ? En tout cas, Bogola peut se targuer d’avoir voyagé en toute légalité et avec une éthique irréprochable. Qui a dit que la politique n’était pas un jeu d’enfant ?
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com
