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Guinée. Bientôt l’université Gamal sera un institut civilo-militaire

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI) envisage de transformer l’Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser en un institut civilo-militaire. Dans ce cadre, un atelier de cadrage du projet s’est ouvert à Conakry, ce lundi 29 juillet 2024, pour une durée de deux jours.

Cet atelier vise à définir le cadre stratégique et opérationnel de l’Institut Polytechnique Civilo-militaire. Il s’agit de clarifier sa mission, ses objectifs, son modèle organisationnel et ses principales activités. Plus spécifiquement, il s’agit de : présenter les études du projet ; articuler les volets civils et militaires de l’institut ; identifier les domaines d’expertise et de recherche à développer ; établir des partenariats stratégiques ; définir le modèle de gouvernance et de financement de l’institut ; et présenter des études de cas et des bonnes pratiques d’instituts similaires par des experts internationaux pour enrichir les réflexions. L’atelier permettra également la mise en place du comité de pilotage et le lancement des travaux de réforme du projet.

Les résultats attendus de cet atelier incluent la validation des études du projet, la mise en place du comité de pilotage et la validation du Plan d’Action Opérationnel (PAO).

Dans son mot de bienvenue, Dr Ansoumane Camara, vice-recteur de l’université Gamal Abdel Nasser, a salué cette initiative qui, selon lui, révolutionnera l’institut. « Nous portons l’espoir que cet important atelier de cadrage sera suivi d’effet, pour que ce rêve lié à la transformation de l’IP de l’UGANC devienne une réalité dans l’intérêt supérieur de notre nation », a-t-il déclaré.

Le ministre de la Défense a été représenté à cette cérémonie par le directeur de cabinet du département, Général David Haba. Selon lui, « l’Institut Polytechnique Civilo-Militaire que nous ambitionnons doit combler les lacunes observées depuis l’abandon de la formation militaire obligatoire pour les universitaires. La création de cet institut pourrait donc être la solution au problème de formation civique et morale de nos futurs jeunes étudiants par l’intégration de la dimension militaire aux connaissances académiques. Dans cette dynamique, le ministère de la Défense nationale est prêt à fournir son expertise pour la mise en œuvre des programmes issus de cet atelier ».

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a souligné que « cet atelier représente une étape cruciale dans notre démarche collective pour définir les contours et les modalités de cette transformation ».

« Nous avons la chance de réunir des experts, des praticiens et des décideurs, dont les contributions seront déterminantes pour faire de ce projet une réalité. Les discussions d’aujourd’hui et de demain permettront de préciser les objectifs de la formation civilo-militaire, d’identifier les synergies possibles et d’élaborer une feuille de route claire pour la mise en œuvre. Je vous invite également à explorer comment cette nouvelle approche peut enrichir notre institution en tant que centre d’excellence académique et militaire, et renforcer la résilience et la capacité d’intervention de nos ingénieurs face aux défis futurs », a-t-il ajouté, précisant que c’est le dernier atelier avant de passer à la pratique.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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