Il y a quelques jours, le tribunal de première instance de Dixinn a décidé de jouer les entremetteurs en demandant la réintégration de Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports, au sein de l’UFDG d’où il avait été expulsé en juin 2022. Quelle ironie ! Comme si un tribunal pouvait régler les querelles de cour de récréation au sein d’un parti politique.
En théorie, cette décision de justice devrait être respectée, mais en pratique, on sait bien que dans un parti politique, ce sont les militants et les coups bas qui décident qui reste et qui part. Une décision de justice n’est qu’une formalité dans ce grand théâtre de l’absurde.
Cette affaire de réintégration rappelle étrangement une autre farce qui s’est déroulée dans le même parti. Souvenez-vous d’un certain Bah Oury, l’actuel premier ministre de la junte au pouvoir à Conakry, fondateur de l’UFDG, qui avait lui aussi été exclu par les petites mains du président du parti Cellou Dalein Diallo. C’était comme un mauvais soap opera politique, mais en moins bien joué.
Bah Oury avait lui aussi bénéficié d’une décision de justice en sa faveur en avril 2017, ordonnant sa réintégration au sein du parti. Mais comme dans les films d’action à petit budget, cette réintégration était plus difficile à réaliser que de trouver un politicien honnête. Il avait finalement abandonné en juillet 2019 pour changer de carte de parti comme on change de chemise.
Maintenant, la question qui brûle les lèvres : Ousmane Gaoual réussira-t-il là où Bah Oury a échoué ? C’est un suspense insoutenable, une vraie télénovela politique. Il faut dire que Gaoual a un petit avantage sur Bah Oury : il bénéficie de sa réintégration tout en étant ministre, porte-parole de la junte au pouvoir.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
