Des vendeuses de fruits et légumes au marché Sanoyah étaient dans la rue le lundi 5 août. Elles protestent contre la hausse des taxes, imposée par les nouvelles autorités. Elles accusent l’administratrice de leur lieu de négoce de malversations et reclament son départ.
M’ballou Kouyaté a confié aux médias, les causes qui les ont poussées à prendre la rue : « quand on payait nos places à 30 000, nos billets à 2 000 francs, les billets journaliers, nos taxes à 5 000 francs, on s’est battue pour qu’il y ait un rabais. Et en ce moment, la délégation spéciale de Maneah qui était là, y a consenti. Donc nos billets qu’on payait à 2 000, sont venus à 1 000 francs. Nos places au lieu de 30 000 sont venues à 15.000. Mais aujourd’hui encore, avec l’arrivée de la délégation spéciale de Sanoyah, on se retrouve encore dans nos anciennes pratiques. »
Poursuivant, elle a énuméré d’autres tracasseries : « dans les autres marchés, les places qu’on appelle les emprises, c’est-à-dire, les domaines de l’État, les places ne sont pas payées. Mais nous ici, on paye. Nous prions. L’État, là où on était, il n’a qu’à nous laissé à nos places. Nos marchés sont sales. Nous n’avons pas de toilettes dans le marché. Nous marchons dans la boue, malgré tout l’argent qu’on paye. »
Et d’accuser la responsable du marché. « Yakha Camara était l’administratrice de notre marché. Elle l’était, puisque j’ai appris qu’elle ne l’est plus, qu’ils ont amené une autre personne. Mais depuis le jour de cette proclamation, on n’a jamais vu une autre personne gérer notre marché. C’est elle qui continue à le faire. Elle nous a arnaquées pendant dix ans. Nos taxes ne sont jamais parties à la commune », a-t-elle accusé.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com