Sékou Goureissy Condé ancien ministre de la sécurité réagit après l’assassinat de Thierno Aliou Diaouné et d’autres personnalités publiques. Il apporte un regard critique sur la question de la sécurité en Guinée.
«S’il y a la sécurité ça profite d’abord au Président de la République, ça profite de la même manière et en même temps au dernier citoyen derrière les rails dans la forêt ou quelque part » a affirmé Goureissy en introduction.
Pour lui, «La statistique de la criminalité se mesure par symbole pas seulement par le chiffre. Lorsqu’on arrive à s’attaquer à une personne publique comme madame Boiro ou à une personnalité publique aussi comme Aliou Diaouné, on sait qu’il est leader de la société civile, ancien ministre, haut fonctionnaire du programme des nations unies pour le développement on le tue quand même c’est qu’on est fort de quelque chose. »
Le directeur exécutif de ‘’ African Crisis Group’’ se pose des questions : «Si vous dénoncez, qu’en dira-t-on, êtes-vous pour ou contre le gouvernement en fonction de votre position administrative ou de votre ethnie ? ça c’est une première peur. La deuxième est que vous serez mort on va organiser des cérémonies de funérailles puis on va vous faire des compliments et c’est classé sans suite. La troisième peur, c’est la peur d’être identifié, la peur d’être stigmatisé, la peur de se retrouver dans une position
d’incertitude généralisée. »
Goureissy Condé demande à la police et à la gendarmerie d’étaler leur stratégie.
JB.