En ce 19 août 2024, le monde célèbre la Journée internationale de la photographie. À cette occasion, votre quotidien électronique, guinee7.com, a eu le plaisir de rencontrer Mohamed Camara, un jeune photographe passionné. Dans son studio situé à Hamdallaye, Mohamed a partagé avec nous sa vision de la photographie et son parcours artistique.
Du journalisme à la photographie
Journaliste de formation, Mohamed Camara a vite compris que le métier de la photo qui peine bien que mal à se frayer un chemin en Guinée, sommeille en lui. ‘‘De base, je ne suis pas photographe, mais journaliste de formation. J’étais déjà habitué à la caméra et j’ai commencé à faire des clichés. Petit à petit, j’ai suivi des formations en ligne, ainsi que des sessions avec des experts ici en Guinée. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans ce milieu. Dès le début, c’était ma passion. Capter l’émotion, c’est surtout cela qui m’a amené dans le secteur de la photographie’’, a-t-il relaté.
La photographie face aux smartphones
Avec l’arrivée des smartphones, sa profession est plus que jamais menacée, mais cela ne semble pas ébranler notre interlocuteur. Il reste convaincu que la photographie restera d’actualité. ‘‘C’est vrai que l’arrivée des smartphones a un impact sur la photographie, car tout le monde possède un smartphone et chacun veut, et peut, se photographier. Mais nous, les photographes, croyons, en ce que nous faisons. On ne peut jamais comparer un appareil photo à un téléphone. C’est vraiment différent. C’est comme une goutte d’eau dans l’océan. Pour quelqu’un qui s’y connaît, si tu veux des photos professionnelles, des shootings, tu cherches un photographe professionnel’’, enseigne-t-il.
Face aux défis du métier
Il cependant des difficultés. ‘‘Tu peux trouver un appareil en ligne pour entre 1500 et 2000 euros, mais si tu l’achètes chez un commerçant, tu es obligé de payer le double du prix. Il y a aussi des difficultés liées à l’obtention de visas pour les photographes’’, a-t-il déploré.
Avec le manque de centres de formation spécialisés dans la photographie, Mohamed Camara demande à l’état de penser à rendre le secteur plus professionnel et attractif.
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com