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Censure

Sonfonia-Cimenterie : Les riverains tentent de combler les trous de l’inaction de l’Etat

Comme de nombreux autres axes routiers de Conakry et de l’hinterland, le tronçon Sonfonia-Cimenterie est tristement célèbre pour son état dégradé. Ceux qui osent s’y aventurer doivent souvent faire preuve de ruse pour échapper aux pièges du bourbier. Mercredi, votre quotidien guinee7.com a pris le risque de pratiquer le trajet.

Il est 10 heures, et des jeunes du quartier Sonfonia Mangué-Boungni (situés non loin des rails), témoins de la dégradation avancée de cette portion de la chaussée, s’activent pour boucher les trous à l’aide de pneus, de blocs de pierre, de morceaux de bois et de carreaux cassés.

Bien que soulagé d’échapper à l’embouteillage, Mamoudou Diallo, chauffeur, exprime sa frustration face à l’état désastreux de la route. ‘‘Pour l’amour de Dieu, nous demandons au gouvernement de nous aider. Nous payons toutes nos taxes, mais regardez l’état de ce tronçon de Sonfonia : il est complètement dégradé et impraticable, ce qui endommage nos véhicules. Il est crucial que l’État prenne en considération les difficultés rencontrées par les citoyens, sinon la situation ne pourra que s’aggraver’’, a-t-il déploré.

Sékou Sanoh, chauffeur de minibus (Magbana), partage également son témoignage concernant la situation difficile qu’il rencontre : ‘‘Nous souffrons depuis plusieurs jours sur le tronçon Kagbelin-Sonfonia. Si l’État ne nous vient pas en aide, la situation risque de perdurer. À cause de l’état très dégradé de la route, il nous faut désormais entre 2 et 3 heures pour faire le trajet de Cimenterie à Madina, alors qu’habituellement cela ne prend qu’une heure.’’

Des citoyens à la place de l’Etat

La situation est devenue plus qu’embarrassante. C’est pourquoi François Moundekeno et ses amis ont décidé de s’engager dans ce qui ressemble à leur seconde activité. « Nous avons demandé de l’aide, mais cela prend encore du temps. L’état déplorable de la route entraîne de nombreux accidents. Pour toutes ces raisons, nous, les jeunes du secteur, nous nous sommes rassemblés ici pour colmater les brèches et bouchonner ces trous béants. Nous devons faire appel à l’État, mais s’il ne nous aide pas, nous nous mobiliserons pour nous aider nous-mêmes », a désespérément lancé le jeune François.

Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com

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