Conakry s’est réveillée les pieds dans l’eau. Les fortes averses qui se sont abattues sur la capitale guinéenne ce samedi se sont apaisées en début d’après midi, mais les séquelles sont restées bien visibles.
Dans le secteur de Bantounka 2, situé dans la nouvelle commune de Lambayi, de nombreuses habitations ont subi de lourds dommages en raison des pluies torrentielles. Fodé Baba Camara, Responsable digital à la RKS (Radio Kaloun Stéréo), a été réveillé par cette inondation inattendue et tente d’expliquer l’étendue des dégâts. ‘‘J’ai pratiquement tout perdu : mon ordinateur, mon téléphone, en bref, tout. C’était à 8 heures moins le quart, au moment où j’étais sur le point de partir au travail, que mon petit frère m’a appelé. À ce moment-là, l’eau n’était pas encore dans ma chambre. En l’espace de 10 à 15 minutes, elle a envahi la pièce, de manière vraiment inattendue’’, a-t-il déploré.
Ces inondations ne sont pas le fruit du hasard. ‘‘J’adresse un appel aux autorités locales, en particulier à la délégation spéciale de Lambayi, pour qu’elles nous aident à trouver une solution permettant un meilleur écoulement de l’eau. Des individus ont bloqué le chemin des eaux, et cela devient problématique pour nous. Si la situation persiste, nous risquons de faire face à des complications majeures’’, a-t-il prévenu.
Nongo-Kiroti dans la vague
À l’instar de nombreux autres quartiers, Kiroti, situé derrière le stade général Lansana Conté de Nongo, a également été touché par les inondations. Dans ce quartier, la protection civile a dû intervenir pour évacuer les sinistrés à l’aide de canots de sauvetage.
Cette situation met en lumière la problématique des constructions anarchiques dans la capitale, qui continuent d’ignorer les enjeux posés par les changements climatiques.
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com
