Censure

Abdoul Sakho se paie l’Union sacrée des forces vives de Guinée

Les responsables du Forum des forces sociales de Guinée (FFSG), étaient en conférence de presse, mercredi 28 août, à Conakry. A cette occasion, Abdoul Sakho a lancé des pics à l’Union sacrée des forces vives de Guinée. “Nous soutenons la diversité d’opinions, nous respectons chaque Guinéen dans ses prises de position. Mais où est la sacralisation de cette union ? Est-ce qu’une union sacrée existerait ? Ou bien c’est un processus inachevé” ? s’est-il interrogé.

Selon lui, après le dernier remaniement ministériel et la nomination des délégations spéciales, “je crois que des compatriotes se sont sentis vexés. Ils ont pensé que les accords qu’ils ont eu avec le gouvernement à l’issue du séminaire qui s’est passé en fin d’année 2023 appelé dialogue inter guinéen, ils sont venus vers les Forces Vives qui ont gardé la constance. Qui a eu la lecture réelle en tirant les leçons du soutien aveugle qu’on a eu à faire à la prise du pouvoir du CNRD. Quand ces compatriotes sont venus au sein des forces vives, il y a eu trois tendances : une première tendance a dit je pense qu’on n’a pas besoin de créer perpétuellement. Si nos compatriotes, chose qui relève de l’utopie, du rêve, pensent qu’ils ne croient plus comme ils le disent dans le discours : ils ont été trahis, abandonnés pourquoi n’allons-nous pas les juger à la tâche. S’ils définissent des actions, des stratégies qui vont dans le sens du contenu du discours qu’ils sont venus nous vendre en disant qu’ils veulent nous rallier pour qu’on fasse bloc commun, on saura. Je pense que nous, on était quand-même de cette catégorie”.

Poursuivant, Abdoul Sakho aurait aimé que “les compatriotes s’assument au lieu de s’accrocher à un contenu pour dire union sacrée. Et quand on parle de Forces Vives en Guinée, on parle de cocktails de la société civile (ONG, mouvements syndicaux et autres) d’un côté et de l’autre les politiques. L’union sacrée, je voulais qu’on nous dise quelle est l’entité sociale qui se trouve dedans ? C’est pour vous dire, ça fait mal. Si nous sommes devenus symboles de reniement de soi, symboles de jalousie qui veut dire recule tu as beaucoup mangé je vais bouffer moi aussi. Si nous sommes devenus symboles de laxisme qui consiste à dire à gauche et se retrouver à droite dans les faits, c’est extrêmement grave. Une fois encore, les Forces Vives ne font pas partie de ce qu’on appelle union sacrée. Et je mets qui que ce soit au défi de le faire. Certes, dans l’esprit d’indépendance, les gens ont le libre choix de prendre part à l’atelier du CNT ou pas. Mais une fois encore, les lignes des Forces Vives sont claires et précises : c’est la libération de nos camarades qui pour nous ont été kidnappés et non disparus. Pourquoi à l’entame nous nous avons posé la question où sont-ils ? La question est posée à l’État. L’autre niveau, nous avons parlé de la justice politique et des harcèlements. Nos familles n’arrêtent pas de recevoir des appels pour dire : dites à vos gars de se taire on est dans un régime d’exception.  Dans des cérémonies, nos proches sont perpétuellement par des rumeurs du genre comme si nous sommes dans un État de non droit. Ces menaces, nous les recevons mais nous avons fait un choix, notre pays avant tout ».

Bhoye Barry pour guinee7.com

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