La journée du jeudi 5 septembre 2024 a été marquée par deux évènements : la célébration de l’an 3 de la prise du pouvoir par le CNRD à la suite d’un coup d’État militaire et la manifestation pour le retour à l’ordre constitutionnel appelée par les Forces Vives de Guinée. Sur l’autoroute Fidel Castro, sous une forte pluie, difficile de confirmer avec exactitude, lequel de ces deux mouvements a dominé les débats.
A la Casse, une ambiance contrastée
Bastion traditionnel du RPG arc-en-ciel, ex parti au pouvoir, rien n’a changé de l’atmosphère habituelle. Les trottoirs sont animés, les bars café bondés, les magasins et boutiques de vente de pièces détachées ont affiché portes ouvertes. Ici, l’appel à manifester lancé par les Forces Vives de Guinée est resté lettre morte. On aperçoit par endroit, des rassemblements de jeunes, acquis au CNRD. Abrités sous des tentes, arborant des tee-shirts à l’effigie du Général Doumbouya, ils scandent des slogans favorables à la junte au pouvoir, parfois sous les regards impuissants de certains vendeurs. Une fête momentanément perturbée par la pluie.
Marché Avaria, un décor inhabituel
C’est loin des bousculades habituelles pour se frayer un passage. Ce lieu de négoce très animé, n’affiche pas son train-train quotidien ce jeudi. Les vendeuses, chassées de leurs places par les gouttes d’eau tombées du ciel sont plutôt préoccupées par leur commerce que de parler de ‘‘marche des Forces Vives ou de l’an 3 de la prise du pouvoir par le CNRD’’ avec un journaliste. Des flaques de boues et d’eaux usées jonchent les trottoirs, compliquant le déplacement des usagers. On rencontre cependant des marchands ambulants, se promener les têtes chargées en quête de clients. Dans les discussions, l’abondance des pluies constitue le centre d’intérêt.
Marché Madina, un appel sans effet
Contrairement aux précédentes marches des Forces Vives de Guinée, la journée du 5 septembre n’a eu aucun effet sur les activités. Les commerces sont restés ouverts. Les échanges s’effectuaient dans une ambiance détendue. Tout comme à AVARAIA, la pluie qui s’est abattue ce matin a laissé des traces.
Ibrahima Sory Diallo