Les avocats de Ibrahima Kassory Fofana tentent le tout pour le tout afin de sauver leur client. Ils ont engagé une autre procédure devant la chambre spéciale de jugement de la CRIEF, pour permettre à ce dernier de bénéficier d’une liberté pour aller se faire soigner. La décision est attendue le 12 novembre 2024.
Au sortir de la crief, Me Sidiki Bérété, un des avocats de Kassory a dit les raisons de leur présence. « Nous avons provoqué un référé de liberté par rapport à l’évacuation sanitaire du Dr Kassory. Ça fait un an et demi, il est évacué par le parquet à la clinique Pasteur. Durant les deux ans, le médecin a écrit à la justice guinéenne que la clinique n’a pas d’expertise, n’a pas d’instrument, n’a pas de moyens adéquats pour le soigner. Voici 7 rapports. Donc le mal est là, c’est confidentiel, on ne va pas rentrer dans les détails », a-t-il dit.
L’avocat de l’ancien premier ministre a comme d’habitude sonné l’alarme : « s’il n’est pas évacué à temps, on va le perdre. C’est ça la réalité. On prend l’opinion nationale et internationale en témoin qu’on refuse le soin à un citoyen qui a servi la République de Guinée en tant que Premier ministre. À un citoyen guinéen, mais aussi à un citoyen américain. Il a la nationalité américaine. Et je crois à la justice humaine. Nous allons attirer l’attention de la justice pour que, quand il va trépasser, que ce soit de leur faute. Parce qu’ils ont refusé de le soigner. »
Par rapport à la procédure engagée, il a expliqué le cadre légal : « c’est un référé de liberté. L’article préliminaire, point 13 du code de procédure pénale. C’est la loi qui nous donne ce droit. Tout citoyen privé de sa liberté a le droit de saisir le président de la juridiction pour discuter les motifs et les conditions de sa détention, pour avoir, franchement, au cas échéant, sa liberté. Et nous demandons son évacuation, et aux frais de l’État guinéen, et immédiatement, l’évacuation, immédiatement.»
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com