Du 4 au 8 décembre prochain, Conakry vibrera aux sons des percussions. Des acteurs culturels nationaux et internationaux se donnent rendez-vous à la plage Camayenne et au centre culturel franco-guinéen, pour redorer le blason de la Guinée dans un domaine qui jadis a fait sa gloire.
« Depuis 1999, la Guinée n’a pas rééditer ses exploits autour de la percussion », a rappelé d’entrée Dr Abou Soumah, directeur général du Centre international de percussion. Il révèle qu’à travers tout le pays, « des instruments sont en voie de disparition », d’où l’urgence d’agir. « la plupart [de ces instruments] sont en difficulté ; c’est-à-dire en voie de disparition. Donc, il faut organiser des événements, selon la vision de Monsieur le Ministre. Il faut sauver ces instruments là qui sont en voie de disparition…»
D’innombrables activités sont prévues durant ces quatre jours. « On aura 8 groupes de percussionnistes qui vont compétir pendant le festival. À l’issue de cela, on va primer les vainqueurs, mais aussi tous les participants vont recevoir des primes de participation avec la permission de Monsieur le Ministre. À côté de cela, nous avons misé aussi sur l’organisation d’une résidence de création. Nous avons un partenariat avec 3 percussionnistes, qui vont travailler avec 3 percussionnistes qui viennent pendant la biennale. Ils vont faire une création collecte et cette création fera l’objet d’une présentation lors de la dernière journée de de la biennale. Si ça aboutit, nous espérons, ça pourrait faire l’objet d’une tournée à l’international », a annoncé le directeur général du Centre international de percussion.
Selon Marc AMBROGIANI,
Directeur artistique, de célèbres percussionnistes viendront des pays, tels que de : « la France, de l’Inde, du Maroc, du Congo, du Burkina, du Sénégal, du Congo, l’Afrique du Sud, du Venezuela, de la Réunion et de Colombie ». Ces derniers partageront leurs savoir-faire avec des percussionnistes guinéens, notamment dans le mélange entre la tradition et l’électronique.
Ce Festival indique le ministre de la culture, Moussa Moïse Sylla, revêt assez d’importance : « Ne voyez pas sur la question des percussions qu’une question festive. Il y a une question d’emploi, il y a une question économique. Parce que ça peut créer du job pour les jeunes. Ça peut donner un certain espoir à nos jeunes qui jouent aux percussions. Ça peut créer un marché, et c’est ce marché que nous voulons créer avec le festival international du Djembé », a-t-il fait savoir. La pérennisation est aussi l’autre rêve que caresse le ministre. Pour ce faire, il voudrait : « que les gens se disent, quelle est la prochaine édition? »
Le ministre Moussa Moïse a terminé son discours par une annonce. « La Guinée est en train de ressortir petit à petit et de renaître de ses cendres, sur le plan culturel. Nous pouvons y arriver. Il suffit d’y croire et d’être engagé. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com