Koumba Cissé veut sauver des vies à travers un documentaire. C’est à cet effet qu’elle a animé une conférence de presse ce jeudi au studio Kirah.
Cet extrait cinématographique de 45 minutes sera projeté le vendredi 20 décembre au centre culturel franco-guinéen de Conakry. Elle montre, dans ce documentaire, la vie calamiteuse des habitants du village de Kirya à Kindia et Bankala à Kankan.
À travers son projet dénommé «seule à travers ma Guinée», elle vise la promotion de la santé maternelle et infantile, l’éducation pour tous et la protection de l’environnement.
« Je suis là pour vous parler de mon projet qui s’intitule « seul à travers ma Guinée ». Seul à travers ma Guinée est un projet social, qui consiste à aller dans les communautés rurales, rencontrer les populations, comprendre leurs réalités, leurs différents problèmes afin d’apporter des solutions dans le respect de l’homme et de l’environnement », a-elle expliqué.
Avant de revenir sur les réalités qui figureront dans cette œuvre. « Pour cette saison, nous nous sommes rendus dans deux localités, notamment à Kindia, précisément à Kyria sur le Mont Gangan, un village perché à plus de 1000 M d’altitude. Et à Bankala, village situé à 22 km de Kankan. À Kindia, nous nous sommes rendus compte qu’il y a beaucoup de choses à faire. Plusieurs villages y existent bien avant les indépendances. Et il y a une population estimée à plus de 1000 habitants. Dans ce village, il n’y a aucune infrastructure médicale, encore moins une infrastructure scolaire, ce qui explique que les enfants qui ont l’âge d’aller à l’école entre 5 et 7 ans ne peuvent pas y avoir accès. Parce que la montagne est perchée à plus de 1000 M, et les os ne sont pas assez solides justement pour descendre la montagne et aller à l’école qui est jusqu’au pied de la montagne. Cela explique justement un taux de non scolarisation sur la montagne qui s’élève à 41% en 2021. Vu que le Mont Gangan est une montagne de plus de 1000 M d’altitude, les femmes ne peuvent pas descendre avec leur grossesse et vu qu’elles n’ont pas accès à des traitements prénataux, parfois il y a des cas de décès », a-t-elle révélé.
À l’en croire, la situation est d’autant plus urgente dans la seconde localité : « à Kankan, nous sommes allés à l’école primaire. Figurez-vous que dans une école où il y a plus de 303 cents élèves, ils n’ont pas de livres. On a compté une vingtaine de livres.»
Elle et son équipe sont déjà sur le terrain, mais sollicite un sursaut national. « On a fait des activités qui consistent à stimuler justement leur croissance économique, c’est-à-dire de la peinture sur Canva pour les CM1 et CM2, de la peinture sur papier pour les CP et CE et en même temps du reboisement pour leur école. Le reboisement consistait à leur faire comprendre l’utilité de la protection de l’environnement. Parce que nous sommes tous au courant du réchauffement climatique. Et pour moi, pour changer les mentalités, pour créer le nouveau type de Guinée, il faudrait commencer par la nouvelle génération », a-t-elle soutenu.
Elle invite par ailleurs le président Mamadi Doumbouya et toute personne de bonne volonté de l’accompagner dans ce projet qu’elle compte étendre sur toute l’étendue du territoire national.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com