Dr Faya Lansana Millimono était face à la presse ce mardi 17 décembre, à la maison commune des journalistes à Conakry. Entouré de ses collègues de la Coalition politique pour la Rupture (CPR), l’acteur politique a lancé des piques au président du Conseil national de la transition, Dr Dansa Kourouma.
Il a émis des doutes sur la ‘’naissance effective’’ de la constitution. « On est en train d’accuser un retard inexplicable. Il y a quelqu’un que j’aime bien parce qu’il sait bien insister sur les mots. Dr Dansa Kourouma, qui nous a promis une constitution. Mais nous devons nous rendre à l’évidence que si nous attendons Dansa Kourouma pour avoir une constitution en Guinée, nous ne l’auront jamais », soutient-il.
Il fait constater par ailleurs : « Son avant-projet est en train de battre des records d’utilisation de fonds publics. À un moment donné, il faut qu’on dise à notre docteur que trop c’est trop. »
Les conclusions de la CEDEAO sur la Guinée
Dr Faya Millimono a glissé quelques mots sur la conclusion dressée par le CEDEAO sur la transition guinéenne.
À l’en croire : « la CEDEAO est en perte de vitesse. La CEDEAO devait commencer par rappeler que le 31, c’est la fin de la transition. Ils ne l’ont pas rappelé. C’est là où elle fait tout le temps la fuite en avant. En Guinée, nous sommes de grands enfants. Nous n’avons pas peur de la vérité. Dites-la, nous pouvons survivre. »
Il rappelle qu’aucun politique n’était présent : « quand le CNRD et la CEDEAO s’étaient réunis pour signer. La CEDEAO devait interpeller clairement la junte pour dire que le 31 c’est une nouvelle réalité que nous voulons pour la Guinée. Mais le langage ambigu dans lequel ils sont entrés, ça ne peut que perpétuer les mêmes choses qu’on a vécues avec le professeur Alpha Condé et si c’est cela qui doit continuer, je vois qu’il y a beaucoup de candidats à l’AES ».
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com