Comment le numérique malmène les modèles économiques des créateurs guinéens ! Comme vous le savez probablement, le paysage musical guinéen traverse une période de transition complexe. Cela est marqué par la disparition progressive du marché local de vente physique et les défis de l’ère numérique. Cette mutation soulève des questions importantes sur la viabilité économique des artistes, la santé de l’industrie et même l’accessibilité véritable de la musique pour le public guinéen.
La « malheureuse » fin d’une époque pourtant nostalgique et vivante : l’ère des cassettes et des CD. Ce temps est révolu en Guinée, comme presque partout ailleurs dans le monde. La vente de musique a radicalement changé, avec la quasi-disparition des supports physiques traditionnels et même le déclin des clés USB comme moyen de distribution musicale. Mais comment se remettre de ces mutations ? Voilà la question nodale. Et, la condition sine qua non pour se transformer est l’adaptabilité imminente des artistes aux nouvelles réalités du marché. Qui n’a pas encore compris ces défis de la transition numérique en 2025 ?
Malgré la nécessité de se remodeler au goût du temps, la Guinée fait face à des obstacles majeurs dans sa transition vers le numérique. Cela pourrait se justifier par les éléments suivants : l’absence ou le coût élevé de la connexion internet, la faible qualité du débit internet entre autres. Ces facteurs rendent difficile pour la population guinéenne l’accès aux plateformes de streaming musical et de visionnage sans modération de clips vidéo. Combien de Guinéens passent au moins 15 minutes sur YouTube ?
La monétisation en question
Quels sont les artistes monétisés en Guinée ? Avec leurs millions de vues sur YouTube, une question reste toujours posée : est-ce que les artistes guinéens en tirent réellement profit ? Sur le fond, la réalité semble décevante et plus complexe. La Guinée fait-elle réellement partie des pays où le streaming est véritablement monétisable pour ses artistes locaux ? Cette question reste en suspens et souligne le besoin d’une analyse approfondie des revenus générés par le streaming dans le contexte guinéen.
Face à tous ces défis, l’industrie musicale guinéenne doit innover ou suivre l’évolution du cycle lucratif de nouvelles technologies. Des initiatives comme la plateforme « Afreeka Play » offrent de belles perspectives : distribution digitale permettant l’achat de musique via les services de téléphonie mobile en Guinée. Ce dispositif offre ainsi une solution adaptée au contexte local.
Pour prospérer dans ce nouvel environnement, les artistes guinéens devront réfléchir sur des mécanismes adaptés à leurs cas ; peut-être, explorer de nouveaux modèles de distribution et de monétisation propres au pays.
La transition vers le numérique représente non seulement un défi, mais aussi une opportunité pour l’industrie musicale. Qui dira mieux ?
