Censure

Enseignement supérieur. Des enseignants en détresse lancent un cri de cœur

Les représentants des 50 Phd recrutés pour la qualification de l’enseignement supérieur guinéen étaient devant la presse ce mercredi 22 janvier. Ils ont attiré l’attention de l’opinion publique et des autorités sur les difficultés qu’ils traversent depuis leur prise de fonction en octobre 2024.

Siba Grovogui, qui a porté la voix de ses pairs à préciser que leur sortie n’est : « dirigée contre personne et n’est pas non plus, une volonté d’affronter visant à susciter une quelconque polémique.»

Selon lui, la seule raison de la démarche est de combattre des actions qui les freinent dans l’exécution de leurs missions. « Nous n’avons reçu aucun paiement de salaire. L’institutionnalisation d’une discrimination salariale au sein de nos universités entre nous, enseignants-chercheurs guinéens, et nos collègues étrangers qui touchent des salaires trois fois plus élevés que les nôtres. Le manque de visibilité autour du financement à la recherche et de l’innovation au sein de nos universités », a-t-il denoncé.

Malgré les démarches menées auprès du ministre de l’enseignement supérieur, Alpha Bacar Barry, ces enseignants continuent de tirer le diable par la queue. Pour mettre fin à cette situation, ils exigent : « le paiement immédiat du salaire dû. L’égalité immédiate entre les salaires, nous exigeons la révision des grilles salariales actuelles en instituant une grille salariale unique afin que tous les enseignants chercheurs de grades équivalents nationaux ou étrangers soient résumés de manière égale. Une réforme du système de contractualisation actuelle qui est en réalité à la source de déperdition de nos finances publiques. En réalité, le salaire mensuel actuel d’un Dr étranger pourrait permettre le recrutement de trois Dr guinéens de grade équivalent (…) Une réforme totale de la gestion des financements destinés à la recherche.»

Il réitère le réexamen de la situation de leurs collègues : « qui ont été exclus du processus de recrutement bien qu’ils aient été admis à ce processus-là. Nous demandons que des mesures soient prises afin qu’ils puissent rejoindre le corps  guinéen le plus tôt possible.»

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.