Censure

Incendie à Dabondy 1 : une cinquantaine d’ateliers de menuiserie consumée par les flammes

Environ une centaine d’ateliers de menuiserie, des habitats de fortune avec des des meubles à l’intérieur, du bois, des engins roulants sont partis en fumée dans la matinée de ce mercredi 12 février 2025 au quartier Dabondy Bas-fonds.

Sur les lieux, c’est la désolation. Les cris de douleurs des victimes raisonnent à des centaines de mètres. L’incendie s’est déclaré aux environs de 3h du matin. La zone, difficile d’accès, à donner du fil à retordre aux sapeurs-pompiers qui ont du ont eu du mal à rallier le lieu du sinistre.

Agé de 82 ans, Mamadouba Yansané, menuisier, a tout perdu dans ce brasier : « J’ai des meubles dans mon atelier. J’ai des commandes de huit armoires et sept lits déjà finis. Nous avons plusieurs commandes de clients, tout est parti en fumée. Depuis que je suis dans ce métier, c’est la 3ème fois qu’un tel cas arrive dans cet endroit. Nous espérons qu’il n’y a pas eu de morts. Nous avons beaucoup de jeunes qui apprennent avec nous dans ces ateliers. C’est ici, qu’ils dorment. Le pire a été évité de justesse. Depuis 1962, j’ai fini d’apprendre le métier de menuisier. J’ai 82 ans aujourd’hui, mais jusque-là, c’est de quoi nourrir ma famille que je cherche. C’est ici que je cherche ça », dit-il l’air complètement abattu.

Fatoumata Sacko, une autre victime dont les enfants ont été sauvés de justesse relate avec peine sa profonde désolation : « Moi j’étais sortie pour aller au marché. J’avais quatre de mes enfants couchés, qui dormaient. À mon retour du marché, j’ai trouvé que le feu a brûlé toute notre maison. C’est au bas-fond, ici que je vends. J’ai tout perdu, c’est seulement les habits que je porte comme ça qui me restent. Rien n’a pu être sauvé de ma maison, ce sont les voisins qui ont sauvé mes enfants. Dites au Président de la République de nous aider », lance-t-elle.

Alseny Komah, président du conseil de quartier de Dabondy 1 est celui qui a sonné l’alerte. « J’ai été informé par la présidente des femmes, me disant qu’il y a du feu dans les bas-fonds. C’est ainsi que j’ai informé la hiérarchie, qui a appelé les sapeurs-pompiers pour intervenir. Il y a environ, dans ce bas-fond ici, une centaine d’ateliers de menuiserie », indique-t-il, avant d’interpeller les autorités. « Je demande au Gouvernement de venir nous aider à trouver une route pour pouvoir accéder facilement à cet endroit ».

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.