Jugés non coupables le 30 décembre 2024 par le juge Yagouba Conté, Djouldé Diallo, ancien directeur général de la Société des eaux de Guinée (SEG), et Ousmane Kourouma, directeur financier et comptable de la même société, étaient devant la chambre d’appel de la CRIEF ce jeudi.
Cette procédure en appel a été lancée par le parquet et la partie civile, mécontents de la première décision rendue. Pour eux, les deux accusés sont coupables « d’enrichissement illicite ».
Selon un avocat de la défense, l’accusation d’enrichissement illicite contre l’ancien directeur de la SEG porte sur la somme de « 900 millions de francs guinéens ». « Un compte dans lequel est transféré le salaire », poursuit-il, soulignant la non-spécification du reproche fait à Ousmane Kourouma.
Après que les deux ont nié les faits qui leur sont reprochés, Mamadou Djouldé Diallo a donné des explications autour de la somme incriminée. « Il suffit de lire le relevé bancaire. Ça peut paraître suspect. Le solde évoqué par le représentant de l’agent judiciaire de l’État m’a été remis par la SEG. Pour l’évolution observée sur le compte, puisque ce n’était pas 900 millions maintenant, ce sont mes indemnités de départ à la retraite de 24 mois, plus de 600 millions. Ça fait au moins 20 mois que je n’ai pas accès à ce compte. On dit que le compte est en souffrance. J’étais gêné. La SEG m’a demandé si je veux qu’ils fassent un virement. Je leur ai dit de faire un chèque par rapport à l’indemnité. C’est ce que je suis allé reverser à la banque, parce que j’ai voulu maintenir le même schéma pour ne pas fausser la manière par laquelle le salaire tombe dans mon compte. C’était au mois de décembre. J’ai photocopié le chèque. Au besoin, je peux vous le montrer », a-t-il dit.
Le juge a alors clos la phase des débats pour ouvrir les plaidoiries et réquisitions.
Après la partie civile, le ministère public a affirmé avoir eu assez d’informations. À cet effet, le procureur spécial s’en est remis à la sagesse de la cour d’appel.
Les avocats de la défense ont quant à eux demandé au juge de confirmer les décisions rendues par la chambre de jugement.
Le dossier a été renvoyé au 6 mars 2025 pour qu’une décision soit rendue.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com