Censure

Lambanyi. La vente d’un « héritage commun » divise des frères, le dossier en justice

La scène est saisissante. Des frères se réclamant tous fils de feu Mamadou Fofana détruisent les murs de bâtiments construits par leur défunt père. Ils l’ont fait en signe de protestation contre la vente d’un « Héritage commun » à laquelle ils n’ont jamais été associés. Les faits se sont déroulés ce mardi au quartier Lambangni dans la commune éponyme.

Boubacar Fofana, M’mah Fofana ainsi que leurs frères et sœurs accusent Aly et Fodé Fofana de s’être octroyés ces concessions à leur préjudice. C’est l’élément à l’origine de cette opération de casse.

Après avoir arraché les portes, ils les ont offertes aux jeunes venus leur prêter mains fortes.

L’une des deux concessions dont il revendique la propriété est déjà en location tandis que l’autre demeure encore vide.

Remonté, Boubacar Fofana explique le rôle joué par ses deux frères. « C’est notre concession familiale. Il y a deux de nos frères, Aly Fofana et Fodé Fofana, qui ont vendu à de tierces personnes. Ils ont déménagé et sont allés construire ailleurs. Chaque fois que nous allons en justice, ils paient l’argent pour essayer de nous déshériter. Nous sommes huit, et aucun des autres n’a signé pour la vente. On ne peut pas rester comme ça bras ballants, il faut que nous réagissions pour qu’ils sachent que ce domaine n’appartient pas qu’à eux », a-t-il affirmé.

Selon lui, l’affaire est entre les mains des autorités. Même si ses frères ont violé la loi : « Nous avons tous les papiers. Il faut que justice soit faite. À travers cet acte, nous voulons créer un impact pour nous faire entendre. À la cour d’appel, il y a eu un mandat qui certifie qu’ils ne doivent pas vendre. Il a vendu. On va créer cet incident pour que le gouvernement et tout le peuple de Guinée voient ce qu’ils sont en train de faire à notre encontre. »

« Ils m’ont sortie de la maison, ont jeté mes habits dehors et les ont brûlés », s’indigne-t-il.

À la suite de son frère, M’mah Fofana est aussi déterminée à en découdre. « Je suis la première fille. Nous n’avons pas la même mère. Moi, je suis handicapée, ils m’ont chassée en disant qu’ici leur appartient, vu que c’est leur mère qui était là. Il faut que la justice nous départage. C’est ce que nous voulons », a-t-elle confié.

Au moment où nous quittions les lieux, les frères Fofana n’entendaient pas lever le camp, déterminés à en découdre avec leurs frères.

Affaire à suivre…

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

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