Le confort a cédé la place à la désolation. À première vue, c’est l’impression qui frappe les usagers du tronçon Sonfonia-Kagbelen, pourtant réhabilité il y a quelques mois. Cabossée, parsemée d’obstacles, cette route est devenue un véritable cauchemar pour les conducteurs d’engins roulants.
« Conséquence directe du travail bâclé de l’entreprise chargée de l’exécution des travaux et du laxisme des autorités de l’État », dénonce un conducteur de taxi, stationné au niveau de Bailobaya, en quête de passagers.
Ce conducteur est lassé par les pannes récurrentes dues au mauvais état de la route.
« Ça nous fatigue. On travaille toute la semaine et on finit au garage. À cause de cela, nos voitures se détériorent rapidement, les suspensions ne durent pas, et cela engendre des embouteillages monstres”, déplore-t-il.
Ibrahima Bah, taxi-maître, est un habitué de cet axe. Il exprime un sentiment de ras-le-bol : “Cette route est constamment en mauvais état. À tout moment, elle se dégrade à nouveau à cause d’un travail mal fait. Regardez le tronçon Sonfonia-Hamdallaye, cela fait longtemps qu’il est bitumé, mais le goudron y est encore en bon état. Ici, on dirait que la route a plus de 50 ans d’existence », a-t-il souligné.
Au-delà de l’asphalte déformé, l’axe Sonfonia-Kagbelen devient un véritable danger. Le goudron a presque disparu dans les ronds-points de la T8, de la cimenterie et de la T10. Au rond-point de la T10, par exemple, une route a été ouverte en plein milieu de l’ouvrage.
Des poteaux électriques transformés en dangers publics
Un autre problème préoccupant concerne les poteaux électriques, destinés à l’éclairage public. À ce jour, de nombreux poteaux sont inclinés. Cette situation crée un danger permanent pour les usagers, car il est impossible de savoir à quel moment l’un de ces poteaux pourrait s’effondrer sur la chaussée.
Bhoye Barry pour guinee7.com
