Censure

La croissance économique ne suffira pas pour faire face aux difficultés nouvelles en Afrique, selon l’Administrateur du PNUD

Abidjan, le 18 mars 2015 – « L’Afrique a enregistré une croissance économique impressionnante au cours des dix dernières années, mais sa capacité à poursuivre ses progrès et à faire face aux difficultés nouvelles ne sera renforcée que si l’on investit dans la santé de ses citoyens, leur éducation et leur participation à la vie de la société », a déclaré aujourd’hui Helen Clark, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire.

« Il y a de nombreuses raisons d’être optimistes en ce qui concerne l’Afrique », a expliqué Helen Clark. « L’augmentation constante des revenus a multiplié les possibilités de transformation des économies et des sociétés, préparant ainsi l’avènement d’une Afrique émergente. L’émergence de l’Afrique doit s’inscrire dans la quête d’un plus grand bonheur ».

Helen Clark a pris part à l’ouverture de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique, organisée par le Gouvernement ivoirien en collaboration avec le PNUD, et avec l’appui de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement. Cette manifestation a convié des dirigeants mondiaux et régionaux, des experts et des chercheurs à débattre du développement social et économique inclusif dans le monde, à mettre en commun les enseignements tirés afin d’appuyer les stratégies et les politiques relatives à l’émergence.

La Conférence d’Abidjan a lieu dans le contexte d’un élan renouvelé en faveur de l’émergence sur le  continent. Une trentaine de pays africains ont inscrit l’objectif d’atteindre le statut de pays « émergent » dans leurs stratégies de développement nationales. Cette initiative est également conforme à l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui propose d’assurer au cours des 50 prochaines années une transformation socio-économique s’appuyant sur un continent plus pacifique et plus prospère.

La Banque de développement africaine prévoit que d’ici à 2050, une « Afrique émergente » aura multiplié par trois le PIB du continent, ce qui permettra à 1,4 milliards d’Africains d’entrer dans la classe moyenne et de diviser par dix le nombre de personnes vivant dans la pauvreté extrême.

« Ce sont des prévisions encourageantes », a dit Helen Clark. « Une ‘‘Afrique émergente’’ garantira à tous les Africains les opportunités dont ils ont besoin pour améliorer leur vie ».

Elle a énoncé un certain nombre de mesures concrètes qui pourraient être prises par les dirigeants, dont la réduction des inégalités, l’exploitation du potentiel de la jeunesse, l’amélioration de l’emploi, l’amélioration des moyens de subsistance, la préservation des écosystèmes, et la réduction des facteurs de conflit et d’instabilité.

« L’Afrique possède le leadership ainsi que la vision nécessaires pour réaliser l’émergence », a-t-elle conclu. « L’engagement en faveur d’une croissance et d’une gouvernance inclusive et durable, la volonté de mettre un terme à la dégradation de l’environnement et de renforcer la résilience aux chocs, l’aspiration à une plus grande égalité entre les hommes et les femmes, et à exploiter le potentiel des femmes et des jeunes, voire de tous les Africains, permettront d’aboutir à l’émergence et de faire triompher le développement humain. »

Source : PNUD

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