Selon un dicton que j’ai hérité de mon prof, Lamine Camara alias Otis, (paix à son âme), ‘’Les crabes dans une même marmite au feu, ont le sort commun, c’est la cuisson!’’ Comme pour dire que le destin des Guinéens est commun.
Nous ne saurons être plus pacifistes que les autres peuples qui ont déjà enduré les pires épreuves de leurs histoires, tels les conflits sociaux qui se sont d’ailleurs soldés par ce que certains appelleraient »guerre civile ou génocide ». Loin s’en faut!
Oui! Pourquoi ne pas avoir peur?
La Guinée va à la dérive. Les discours sont en train d’armer les esprits à tout bout de champ. Chaque jour qui passe, les citoyens, toutes catégories confondues, affûtent la langue, qui pour menacer, qui pour intimider ou heurter la sensibilité des autres. Un ton guerrier que les médias ou autres meetings distillent comme une trainée de poudre.
Si nous nous faisons la guerre, il n’y aura ni vainqueurs ni vaincus. C’est la Nation qui fera parler d’elle sous une image teintée de désolations. Pourtant, bien des analystes ont réservé par le passé, un regard charmeur pour notre pays pendant les moments d’incertitudes dans la sous-région, vers les années 90. D’autres avaient, par contre prédit le chaos en Guinée aussi. Rien n’y fut, même à des périodes où les convulsions politiques avaient pris une ampleur indescriptible et épouvantable sur des questions ultimes de la nation.
Bien plus est, aucune menace extérieure n’a encore eu raison de l’unité nationale en Guinée: Deux agressions le long de nos frontières, n’ont fait que galvaniser l’élan de solidarité et la conscience populaire, dictant aux forces du mal que l’héritage légué par les bâtisseurs de cette Maison commune qu’est la Guinée, est sacré. Et que nul ne peut le troquer à sa guise.
Ces multiples victoires sur les envahisseurs constituent encore un réel motif de fierté et de grandeur d’esprit de chaque fils du pays par rapport à l’histoire des peuples africains.
Comment et pourquoi la Guinée est elle arrivée à une situation de crise de confiance, de nature à penser que si l’on y prend garde, le pays ira droit au mur?
Sans aucun effort d’analyses, tout le monde est conscient que l’heure est grave. Les indices sont visibles, en tout cas. En se référant à des exemples d’autres pays qui ont fini leurs divergences dans la logique des muscles et de l’arène.
Mais après, quoi? Tout se termine par l’accalmie, la paix et ensuite le dialogue. Pendant ce temps, les victimes sont innombrables et affectées à jamais. Le pays aura perdu de ses ressources et du temps, trainant pour longtemps des stigmates de la cruauté et de l’ignorance, du fait de la volonté d’une entité, dont le calcul et les solutions aux équations ne se retrouvent que dans les hypothèses incongrues de la violence.
La Guinée acceptera-t-elle de céder à ces genres de pressions, alors que la bonne graine s’offre dans la compréhension à travers le dialogue? Les marchands d’illusions réussiront-ils à rendre les Guinéens féroces les uns contre les autres? Je n’en crois pas mes yeux!
Toutefois, si cela devait arriver, faisons en sorte que nous ne soyons pas ces gens qui répondrons de leurs actes devant l’histoire et devant Dieu.
Battons-nous maintenant, vaillamment dans le bon sens, pour que des générations futures, à leur tour, nous magnifient aussi dans l’avenir. Comme l’honneur de bravoure et d’entente que nous reconnaissons aujourd’hui à nos devanciers.
Ce sont tous les Guinéens qui doivent sauver le pays, en tout temps et en tous lieux et à toutes les circonstances. C’est là où réside notre salut.
Unis, nous serons toujours forts et nos idéaux seront comblés ; divisés, nous passerons pour des idiots aux yeux de ceux qui nous regardent.
»Les crabes dans une marmite au feu, ont un sort commun : c’est la cuisson ». La leçon est partagée. Qu’Allah t’accorde son paradis éternel, Professeur!