Censure

Doing Business : Comment améliorer le classement de la Guinée ?

Après la publication du Rapport 2014 du Doing Business par la Banque mondiale avec l’obtention de 4 points par la Guinée dans le classement des économies en progrès (175ème), les différents acteurs se sont retrouvés ce mercredi, 13 novembre, pour présenter ces résultats et se pencher sur une amélioration des efforts engagés. Occasion pour le directeur général de l’APIP (Agence de promotion des investissements privés), responsable du Guichet unique, Bafodé Bayo, de décrypter les forces et les faiblesses des indicateurs qui ont favorisé l’amélioration du classement de la Guinée. Parmi ces indicateurs, la création d’entreprise (+14 points), le transfert de propriétés (+15 points), ainsi que l’octroie des prêts bancaires (-5 points).

Présidant la séance de travail, le ministre, secrétaire général à la Présidence, Naby Youssouf K. Bangoura, a souhaité que les discussions convergent vers l’amélioration non seulement du classement de la Guinée, mais aussi du climat des affaires dans le pays. Ainsi, le représentant de la Banque mondiale, Habib Hann, se félicitant des résultats concluant, a engagé les différentes parties à maintenir le cap pour ne plus faire marche-arrière.

Engagée dans le Doing Business depuis deux ans, la Guinée ne cesse d’améliorer son classement avec trois places gagnées l’année dernière et quatre cette année. Le rapport 2014 classe la Guinée parmi les 20 économies du monde, les 9 d’Afrique noire, qui ont fait des progrès considérables ces cinq dernières années. Pour M. Hann, ces résultats donnent naissance à d’autres défis à surmonter pour être plus performant dans les années à venir.

Ainsi, parmi les propositions faites en vue d’améliorer ce classement et le climat des affaires en Guinée, figurent la mise en œuvre prochaine de la nouvelle politique d’investissement (mieux protéger les investisseurs), l’amélioration des procédure de prêts bancaires, la mise en application des arrêtés signés à l’initiative du Comité de pilotage, ainsi que l’institutionnalisation dudit Comité et la formalisation du Guichet unique de l’habitat. Des propositions, et bien d’autres, que le ministre, secrétaire général à la Présidence a demandé d’inscrire comme résolutions pour le Comité de pilotage. En plus, l’idée de mettre en place des tribunaux spécialisés, comme celui économique, a retenu l’attention des parties prenantes. L’étude et la réflexion ont été confiées aux représentants du ministère de la Justice pour une meilleure implication de ce département.

Se félicitant d’un tel cadre de discussions où administrations publique et privée se font face pour échanger de façon franche, le ministre N.Y. Kiridi Bangoura a rappelé que cet environnement est le bienvenu, sachant que la réforme du secteur privé est le nerf du développement de la Guinée, ‘‘aujourd’hui, il est évident que c’est le secteur privé qui peut régler les problèmes d’emplois dans notre pays. Sans un secteur privé fort, nos mines ne nous serviront à rien. C’est pourquoi, la réforme de ce secteur a toujours été une des principales priorités de monsieur le président de la République…’’, a confié le ministre.

 

Cheick Ah.Tidiane Diallo

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