Censure

Édito: mi journaliste mi tribun

Sur l’axe Hamdallahi-Bambéto-Coza, une sainte trinité fait la loi: Cellou Dalein Diallo, les marcheurs et un certain Mandian Sidibé. Ce dernier trône sur une radio, Planète FM, proche de Aboubacar Sylla, porte-parole de l’Opposition radicale.

Ses ‘‘informations’’ le plus souvent des rumeurs formalisées toujours orientées contre le pouvoir en place font de lui une rock-star dans le fief du principal opposant au régime d’Alpha Condé. A son égard on ne parle ni d’éthique encore moins de déontologie parce que ces règles s’appliquent à des journalistes. Lui semble être sur une autre Planète FM. A chaque, ou presque, émission, il relate un complot contre sa personne.

Il révèle avec emphase détenir un secret qui lui permet d’accéder à toutes les ‘‘informations’’ issues ‘’des bureaux hermétiquement fermés’’. Pour de nombreuses personnes –surtout les fans de l’opposition radicale- tout ce que Mandian dit dans ses émissions est la voix de l’évangile. Si fait que dans leur jargon politique il y a désormais, comme des signes de ponctuation : ‘‘Mandian a dit…’’

Par contre, les émissions de l’ancien instituteur d’une école primaire de Fria amusent certaines personnes qui se moquent d’une façon très particulière de les animer.

Qu’à cela ne tienne, appeler des centaines d’auditeurs à travers la radio, comme ce fut le cas ce dimanche, pour investir la rue et du coup troubler l’ordre public pour se protéger d’une tentative d’assassinat et/ou d’enlèvement qu’on a du mal à établir, est-il le rôle du journaliste ? C’est toute la question.

Ibrahima S. Traoré

 

 

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