Avec un niveau de réalisation des objectifs de 41%, le taux d’alphabétisation reste encore faible en Guinée par rapport à d’autres pays ouest-africains comme la Côte D’Ivoire, le Sénégal et le Mali où le taux dépasse 60%, a affirmé vendredi le ministre guinéen de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Bamba Camara.
Faisant le bilan de son département pour le compte de l’année écoulée, M. Camara a précisé que ce faible taux d’alphabétisation est dû aux maigres ressources allouées à son département estimé à 0,8% des ressources octroyées à l’éducation nationale, contre 6% recommandés par l’UNESCO.
Durant l’année 2013, le ministère de l’Alphabétisation a réalisé plus de 1 000 centres d’alphabétisations fonctionnels, 20 centres d’alphabétisations professionnalisant, 136 centres Nafa (centres d’apprentissage des petits métiers par les enfants déscolarisés).
Pour le ministre, l’ouverture et le fonctionnement assuré de ses infrastructures d’alphabétisation ont permis d’inscrire 69 487 auditeurs (apprenants) dont 44 681 femmes et la formations de 3000 jeunes de 10 à 14 ans dans les centre Nafa, la formation de 413 jeunes dont l’âge varie entre 13 à 25 ans dans les centres de formations professionnalisant.
Toutefois, selon lui, l’objectif fixé de la campagne d’alphabétisation des couches vulnérables en Guinée visait l’inscription de 136 000 auditeurs, alors que les efforts ont permis d’atteindre seulement 55 926 d’auteurs.
Avec un budget de fonctionnement de plus de 8 milliards de francs guinéens soit 1,1 million de dollars américains et un taux de décaissement de 52%, le ministre de l’alphabétisation se plaint du manque de moyens financiers et logistiques pour venir à bout des objectifs assignés à son ministère.
Xinhua