Le Conseil national de la transition (CNT), qui fait office de parlement en Guinée depuis février 2010, réclame des mesures d’accompagnement allant jusqu’à 30 millions de francs CFA (environ 390 millions GNF aujourd’hui) par conseiller, avant sa disparition au profit du nouveau parlement, a appris APA lundi auprès d’un responsable de l’institution.
Selon Elhadj Mamadou Salifou Sylla, deuxième vice-président du CNT, ses 150 membres, dont les uns sont rappelés à Dieu et d’autres affectés ailleurs, méritent des récompenses à l’instar du précédent gouvernement de transition, que pilotait l’ancien Premier ministre Jean Marie Doré, pour, dit-il, services rendus à la nation.
Toujours selon les mêmes sources, le CNT réclame les mêmes privilèges que le précédent gouvernement de transition, soit moins de 30 millions de francs CFA par membre.
Au lendemain de la présidentielle de 2010, le précédent gouvernement avait bénéficié près de 50 millions de francs CFA (environ 650 millions GNF) par ministre, plus un véhicule de service et une parcelle mais qui a été retirée par le nouveau ministre dès son installation.
En transition militaire depuis le coup d’État orchestré en décembre 2008, la Guinée a mis en place un organe transitoire appelé Conseil national de la transition (CNT), deux ans plus tard, pour une durée de six mois en vue de légiférer pendant cette période.
Issu de toutes les composantes sociopolitiques du pays, dont les partis politiques, les Syndicats, l’Armée, les opérateurs économiques, les groupements de jeunes et de femmes, le CNT a été dirigé en trois ans par la syndicaliste Hadja Rabiatou Diallo.
Mais avec l’élection de la nouvelle Assemblée nationale, le CNT s’apprête à passer le témoin aux nouveaux députés convoqués à l’Hémicycle le lundi 13 janvier prochain.
APA