Alors que l’on attend dans les jours ou heures à venir la démission du gouvernement Saïd Fofana, les consultations semblent avoir déjà commencé pour la formation du nouvel attelage gouvernemental dit de mission. Et dans cette optique, les conjectures vont bon train, des noms de ministrables et de hauts cadres devant bénéficier de la confiance du chef de l’Etat, circulent, certains plus avec insistance que d’autres.
Celui de Fodé Kaba Diaby, un nom qui vous dit forcément quelque chose, loin de toute démagogie, mérite qu’on y prête attention, pour multiples raisons qu’on peut ranger toutes sous un triptyque: intégrité, loyauté et loyauté, des qualités non seulement rares de nos jours comme le merle blanc, mieux, les retrouver toutes à la fois chez un même cadre guinéen, ce n’est pas de la sinécure.
De la race en voie d’extinction de cadres à la probité morale au dessus de tout soupçon, en témoigne, pour ne citer que cela, les exemples sont légion, en témoigne donc, le visa de bonne gestion délivré par la très rigoureuse Union Européenne à l’organisme public à caractère industriel et commercial, en l’occurrence, le FER (le fonds d’entretien routier) au terme d’une mission conjointe d’audite, Fodé Kaba Diaby, c’est la rigueur et l’efficacité.
Preuve s’il en était besoin de la gouvernance saine et rigoureuse qui a été sienne à la tête du FER, pour la 4ème année d’affilée, un audit sanctionné par un rapport, commandité et financé par l’Union Européenne et la coopération française, venait ainsi certifier de la plus belle des manières, les comptes de l’institution. Une performance qui n’est pas à portée de main de qui le veut.
Quand il arrive à la tête du FER, il y a quatre ans derrière, il faut dire que les clignotants étaient au rouge, l’institution en cessation de paiement : chantiers à l’arrêt, factures impayées, immobilisme total, contrats signés mais non honorés, tout cela s’élevait à 74 milliards de francs guinéens contre une trésorerie d’à peine 7 milliards de nos francs. Au même moment, les besoins en investissement du réseau routier guinéen cumulaient à hauteur de 300 milliards de francs guinéens pour des recettes prévisionnelles de l’ordre de 58 milliards.
C’est dire combien le FER avait touché le fond. Ce n’était donc pas donné à n’importe qui de redresser une telle situation. C’est bien donc Fodé Kaba Diaby qui réussit en quatre ans non seulement de sortir le FER de l’ornière et de le propulser au rang d’établissement bien géré, c’est le rapport qui le mentionne. Dans ledit rapport, il est écrit ceci « Le FER est un établissement public qui est parvenu en quelques années à assurer sa mission avec efficience. Ainsi, ses dépenses sont consacrées à hauteur de 95% à l’entretien des routes et des pistes rurales».
Au regard de ce résultat on ne peut mieux élogieux, une question vient à l’esprit : qu’est-ce qui a bien décidé le chef de l’Etat à débarquer Fodé Kaba Diaby de la tête du FER en juin 2013 ?
La réponse n’est pas cachée dans une botte de foins. Les délateurs, les vilains esprits qui noient les bons cadres du pays en les accusant de rage, sont passés par là. Ce sont eux qui par leurs intrigues sordides, ont fini par réussir l’exploit de mettre à mal Fodé Kaba Diaby avec le président Condé. Il est débarqué en juin 2013 pas par faute de résultats en tout cas, pour être remplacé par Mohamed Traoré.
Mais cela n’entame en rien la détermination de l’homme à servir le chef de l’Etat, encore moins sa loyauté jamais démentie. Il usera de sa personne, de son entregent, mais aussi de son argent durant la campagne pour les dernières élections législatives, pour aider le parti au pouvoir, le RPG-Arc-en-ciel.
Preuve éloquente de son investissement personnel pour faire gagner à son parti le maximum de sièges à l’assemblée nationale, c’est lui qui a mis en place le GAC, le groupe d’appui au changement. Une initiative qui contribua de manière substantielle à impulser la campagne du RPG-Arc-en-ciel notamment sur le plan de la communication.
Depuis, l’homme ne lésine jamais sur les moyens quand il s’agit de la cause du RPG-Arc-en-ciel.
Enfin, Fodé Kaba Diaby, c’est aussi la compétence. A en juger par le cursus scolaire, universitaire ainsi que de multiples formations. Ce qui lui permit d’acquérir les compétences requises pour diriger avec brio les nombreuses entreprises qu’il a eu la bonne fortune de gérer.
Fodé Kaba Diaby, c’est donc le ticket de l’efficacité, du talent et de performance, un bon profil pour le nouveau gouvernement.
Yamba Yamba