La Pharmacie Centrale de Guinée continue d’engranger des résultats. Grâce au leadership vainqueur et aux grandes capacités managériales et de négociation de sa direction Générale, ses trophées de chasse s’accumulent. Après Paris il y a quelques mois où son directeur général s’est vu remettre le trophée international qualité d’une fondation européenne, la PCC grâce à une gestion saine et rigoureuse, renouent avec ses anciens fournisseurs étrangers.
Elle vient en effet de bénéficier d’un assouplissement important du fardeau de la dette qui obérait son avenir et amenuisait toutes ses possibilités d’intervention. De retour de négociations à l’étranger avec ces partenaires et fournisseurs, nous avons rencontré Dr Moussa Konaté, le Directeur Général de la PCC, pour comprendre les retombées de son déplacement et des négociations qu’il a ainsi menées. Voici ce qu’il faut en retenir (Synthèse).
L’audit de l’Union Européenne à la Pharmacie Centrale de Guinée (PCG) a eu un fort impact positif sur la situation financière de l’entreprise. En effet, près de 80% des recommandations découlant de la mission de l’Union Européenne ont été mises en œuvre par la PCG. Ce qui a été confirmé par les conclusions de la mission lors de la réunion de restitution de ses résultats ; réunion tenue en décembre dernier à Conakry. Parmi les recommandations figurent celles ayant trait aux possibilités de négociation à mener par la Direction de la PCG pour la remise de dettes auprès des créanciers commerciaux de l’entreprise.
Concernant cette recommandation, la PCG est entrain de mener des négociations auprès de ses anciens fournisseurs étrangers dont certains ont déjà accepté d’abandonner leurs créances. Les remises obtenues grâce à ces négociations et qui concernent les dettes des années 2002, 2003 et 2004, représentent plus de 50% du montant total des dettes de l’entreprise. Ce qui libère la PCG d’une grande partie des pesanteurs qui l’empêchaient d’accomplir efficacement sa mission de service public.
Encore faut-il rappeler que les dettes de la PCG qui datent de près d’une décennie se sont accrues au fil du temps à cause de l’instabilité monétaire qui s’expliquait par les difficultés macro-économiques qu’a connues le pays durant cette période.
En revanche, force est de reconnaitre que les performances macro-économiques du pays réalisées par le Gouvernement de la troisième République ont permis de stabiliser la monnaie nationale. Ce qui fait que les dettes étrangères sont restées stables au cours des trois dernières années. Ainsi, aujourd’hui, les efforts de remise de dettes consentis par certains fournisseurs ont permis de réduire plus de la moitié du niveau d’endettement de l’entreprise.
Il faut noter que l’endettement élevé de la PCG vis-à-vis de ses fournisseurs étrangers, constituait son talon d’Achille. Ce qui avait, en effet, terni l’image de l’entreprise et l’a décrédibilisé auprès de potentiels fournisseurs et des partenaires.
L’abandon de plus de la moitié des créances des fournisseurs étrangers, témoignent de la grande confiance dont jouit la PCG auprès de ces fournisseurs. Ce qui permettra d’envisager les possibilités de reprise de collaboration avec certains fournisseurs stratégiques de l’entreprise auprès desquels elle pourrait obtenir les meilleurs produits aux meilleurs prix possibles au profit de nos populations.
Aboubacar Diallo
Source : Mosaiqueguinee