Les deux nouveaux cas d’Ebola enregistrés la semaine dernière dans la localité de Koropara, dans la préfecture de N’Zérékoré, dans le sud-est du pays, a contraint la coordination nationale de lutte contre Ebola à mettre en place des mesures urgentes pour enrayer le fléau. Cette coordination accusée par maints observateurs d’avoir péché par sa légèreté à accroître la vigilance durant la période d’observation post Ebola décrétée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui devait expirer ce 29 mars, promet toutefois de circonscrire la maladie.
Face donc à cette résurgence de cette épidémie dont les populations gardent encore de mauvais souvenirs avec 2080 morts qu’elle a causées de mars 2014 à décembre 2015, la coordination nationale de lutte contre Ebola et les différents partenaires de santé à savoir l’OMS, CDC Atlanta, se sont retrouvés le vendredi dernier à Conakry, pour une réunion extraordinaire, dont le but était « de trouver les mesures idoines pour empêcher une progression de la maladie », selon Dr Sakoba Kéita.
Le coordinateur national de lutte contre Ebola, Dr Sakoba Keita, a mis sa déclaration à profit pour annoncer que sa structure préconise notamment certaines mesures dont « le combat contre la réticence communautaire dans la sous-préfecture de Koropara, et faire une investigation rapide dans la localité de Koropara et ses alentours pour identifier d’autres cas potentiels.»
Ensuite il sera question « d’établir un micro-cerclage dans la sous-préfecture de Koropara autour de la famille suspecte et prendre un rayon de 110 familles pour pouvoir les soumettre aux exigences du cerclage.»
La coordination envisage également de « vacciner dans les 72 heures tous les contacts et les contacts des contacts et de faire un ratissage de toute la sous-préfecture en faisant des visites de porte à porte à la recherche des malades dans les foyers. »
Elle prévoit aussi de mettre un système de communication en place pour la localité c’est-à-dire mettre une radio mobile pour appuyer les messages de sensibilisation. Ainsi que la mise en place « d’un système de gestion des données pour être au courant de l’évolution minute par minute de la situation sur le terrain. »
Enfin, la coordination nationale de lutte contre Ebola et l’Organisation Mondiale de la Santé ont, au cours cette réunion, fait savoir que des épidémiologistes et une équipe de vaccination sont en cours de déploiement à Koropara.
A partir de cet instant, « l’identification des personnes ayant pu être en contact avec les malades commence immédiatement pour empêcher une nouvelle chaine de propagation de la maladie au sud de la Guinée. »
La réapparition du virus Ebola provoque la psychose dans la cité. Et à Koropara où un homme et ses deux épouses ont trouvé la mort suite à l’épidémie, une équipe d’enquêteurs a été déployée afin de retracer l’origine de cette nouvelle contamination. Dr Sakoba Kéita et son équipe qui reviennent de nouveau au devant de la scène, promettent de contrer l’épidémie dans 21 jours. Pourvu que cette promesse soit tenue. Car cette coordination est soupçonnée de faire dans l’affairisme. Dr Sakoba Kéita se serait doté d’un patrimoine énorme. Ainsi que Dr Kéita, le chargé de la logistique. Pour ne citer que ceux-ci. Ce qui est tout simplement hallucinant. Au moment où nous allions sous presse, le décès de la petite fille de la famille touchée par le virus Ebola, a été annoncée par des sources sanitaires. Ce qui compléterait à 4 le nombre de morts suite à cette résurgence de la maladie.
Aliou Sow in Le Démocrate, partenaire de guinee7.com