Censure

Cap au pays des frustrés! (Par Mohamed Lamine KEITA)

La médiocrité avait déjà une place de choix dans notre société, et ce depuis belle lurette. Mais hélas qu’elle ait cédée sa place à la bêtise. Et le plus navrant avec cet édifice sociétale mensongère est que le débat jadis à la rue est repartie sans gêne ni arrière-pensée dans les caniveaux.

La pensée politique, éducative et futuriste à  fait halte. C’est comme si le pays tout entier s’était arrêté de penser. Du moins c’est ce que nos médias nous donnent comme impression.

Il s’en est sorti de ces brouhahas et sirènes insondables, des frustrations de la part des commentateurs de la chose publique mais surtout politique. Et ceci justifierait leurs prises de position ; mais jusqu’à quand au détriment des valeurs de la République ?

Des journalistes qui se battent pour le quotidien et s’affrontent avec un système de subsistance extraordinairement bas, se mêlant ‘’déshonorablement’’ entre des cadres, politiciens et administrateurs qui jurent sans remords de s’envoyer plus bas que terre.

Les premiers activent vivement le jardin solennel de haine des seconds. L’entreprise de tous énerve et sidère, écœure et frustre l’opinion. Mais le secret de la corruption reste et demeure tabou.  Sans investigation ni commentaire ; car ce secret fait des jaloux et est tellement cramponné à la vie de ceux qui le partagent, que des vies entières en dépendent. Ceux qui sont dans le secret doivent la clouer ou périr.

Voici pourquoi certains parmi eux reconvertis en leaders politiques se bombent les torses pour dire à qui veut l’entendre, qu’ils ont sacrément bien fait ; qu’ils sont hyper – fiers  de la protection dont ils bénéficient et qu’ils défient quiconque saurait publier les audits qui les inculperaient. Et vive l’impunité !

Cet atmosphère corrompue est devenue une secte. Un monde pervers de surcroît, où des  rites sataniques font légions; d’où qui entre, ne serait-ce que pour fouiner ne saurait ressortir entier ou vivant. A moins qu’il ne soit As.

Allez – y savoir qu’au-dessus de tout, la compétence est une menace. Hélas, le redoutable adversaire de notre société n’attend nullement notre bonne position et n’est battable que par son propre bâton de pèlerin. Il nous faudra donc non seulement relever le défi de le trouver, mais aussi de s’en accaparer pour en faire bon usage, en s’entraînant avec, avant l’ultime combat. Le Futur !

Pourtant, partout se sont érigés et s’érigent encore des fronts dans notre société. Chose noble pour des populations en mal de combats, endormis avec leurs dieux depuis le sacré temps timide de l’aube de leur existence. Mais quels combats s’y livrent ; le long incalculable de leurs fronts parfois nazistes ?

Des soldatesques de la désespérance, par leur dénominateur commun, armés de kalachnikovs de l’intolérance, atteints du syndrome de la différence, tirent à tout va sur la diversité, la pensée, les droits humains, l’intégrité, le patriotisme et que vois-je encore… ?

Dans l’insouciance, ils tirent sur la conscience collective et abattent l’Avenir de plein gré.

L’Avenir, l’Avenir, … qu’en est – il depuis; et que sera-t-il dans le futur ?

Le futur forcément collectif, aussi pressé que le vent dans le temps ; hébergera-t-il dans son giron un avenir fusillé en mal de jambes, bien qu’immortel de par ses vertus ‘’phœnixiennes’’ ?

Quelle jeunesse et quelle vigueur disposent ces jambes de l’Avenir, pour le défi de la place de choix dans le giron du futur ?

Des plus bas au plus haut perché du pays des frustrés, la République de Guinée ; la pensée nous guette  et demain nous interpelle … !   A Faakoudou !

Mohamed Lamine KEITA

UFDG/FRANCE

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.