Censure

Le dialogue ne doit pas être seulement entre le président de la République et le chef de file de l’opposition! (Ibrahima Kandja Doukouré)

Dans les affaires des hommes, il y a certains dont chacune de leurs décisions est liée aux destins de milliers, voire même des millions d’autres hommes. Parmi ceux-ci, il y a le président de la République, le chef de file l’opposition et même tout autre leader influent. En ce qui nous concerne, chaque bon pas ou mauvais pas de notre président ou de son opposant a naturellement un impact positif ou négatif sur les ethnies dans notre pays parce que leurs partis sont des regroupements ethniques. Ainsi, tout homme intelligent souhaitera qu’ils se parlent et se réjouira lorsqu’ils pensent aux guinéens; s’entendent sur ce qui est le plus important (la paix et le bonheur de guinéens) bien évidemment ils peuvent continuer patriotiquement à être divergents par rapport aux moyens pouvant aller dans ce sens.

Tout pays qui se dit démocratique a besoin d’un président et des opposants responsables: l’un se battra pour réaliser son programme de société et les autres lui surveillent en jugeant positivement et négativement les résultats de ses actes sur les vies de populations. Dans ça, c’est le peuple qui sort victorieux parce que ceux qui gouvernent sauront qu’ils seront tenus responsables de leurs échecs ou réussites; leurs carrières politiques dépendront des impacts positifs ou négatifs de leurs bilans sur les gouvernés; et surtout qu’il y a une opposition qui serait prête à prendre la relève. Malheureusement, la singularité du cas guinéen est que certains jeunes arrivistes ou des vieux qui ont passé misérablement toutes leurs vies à être des caméléons, se sont rendus compte qu’il est facile de faire la politique en Guinée _ être les bras droit du président et les conseillers de son opposant. Pour être les amis de l’un, il suffit juste d’être spécialistes en propagandes et même s’il faut inventer les bilans; et de l’autre côté, être experts en critiques au sens unique (le gouvernement n’a fait et ne fera jamais du bien) et aussi, être spécialistes en insultes. Il n’est pas étonnant que dans la lutte perpétuelle pour se prendre en charge et ses familles, certains choisissent toujours les raccourcis.

Combien de partis dits politiques pour combien des postes électifs? Combien des journalistes pour quelles informations? Si on jette un caillou à Conakry, il tombera immanquablement sur la tête d’un politicien ou d’un journaliste. Les uns ne font que mentir, tromper et mélanger les guinéens avec des partis qui, en général, n’ont même pas réussi à faire les enfants et les femmes de ces pseudos politiciens, les militants ; et les autres les racontent à longueur de journée aux populations désorientées comme ils veulent parce qu’ils savent simplement rédiger quelques pages. Il est important que le président et son opposant votent des lois pour mettre de l’ordre dans les créations de ces pseudo partis et celles régissant le noble métier de journaliste. La paix et le développement socioéconomique dans notre pays en dépendraient. Si la Guinée a autant d’entrepreneurs comme il en a de faux politiciens et des prétendus journalistes, les jeunes seraient autrement aujourd’hui.

Parmi ces deux hommes les plus influents en Guinée, naturellement le président de la République devait faire le premier pas parce que non seulement c’est lui le chef de l’Etat mais aussi, il a un rang aujourd’hui au-dessus de celui de son opposant. Pour de questions de fierté, le plus âgé ou celui qui a un rang socialement plus élevé doit toujours faire le premier geste. Par ailleurs, ils doivent savoir que les guinéens ont besoin plus que la politique; en plus, il leur faut la stabilité solide dans la cohésion sociale et la garantie de vivre dans le bonheur. Une situation qui demande le respect des lois et les institutions du pays_ les accords politiques qu’ils ont librement signés _ par le président et tout homme qui incarne une parcelle de responsabilité et leurs applications correctes sur tous les guinéens, traités aux mêmes pieds d’égalité. Ils ne doivent guère faire comme ils l’ont toujours fait pendant les huit derrières années: ne faire que la politique politicienne, accompagnée par les pertes de vies humaines et de destructions matérielles importantes. Certes, on a besoins de politiciens mais ne faire que la politique, n’avancera pas notre pays.

Enfin, je profite de cette occasion pour lancer un appel au chef de l’opposition de faire un pas à l’endroit de M. Bah Oury. Il est le président de l’UFDG et il lui revient de faire le premier geste. Je suis de ceux qui sont en train de se battre inlassablement pour enterrer tous les regroupements régionalistes et leurs leaders néfastes pour la paix et le développement socioéconomique dans notre pays mais je ne peux pas consciemment admettre que les gens qui ont réunis leurs parents derrière eux, sont en train de les diviser maladroitement en Diallo et Bah, … Que les deux s’aiment ou pas, ne regardent qu’eux mais leurs oppositions qui ont commencé à faire de dégâts et le pire risque de venir s’ils s’entendent pas. Ils doivent s’entendre pour la Guinée et particulièrement pour le Fouta.

Député Diallo et M. Bah Oury peuvent et doivent trouver un terrain d’entente. Avant tout, beaucoup pensaient que le président et son opposant ne seront plus assis à la même table tellement que leurs divergences semblaient inconciliables mais ils viennent de le faire. Même s’il est très tôt de crier victoire cependant il n’en demeure pas moins que les guinéens ont su que si les deux veulent vraiment s’entendre, ils peuvent le faire. Ça, c’est le plus important car deux personnes ne peuvent en aucun cas prétendre se battre pour une même chose et que c’est cette chose qui se trouve la plus fatiguée à moins qu’ils ne le pensent point vraiment. Il en de même pour M. Cellou et M. Oury qui semblent en avoir une chose en commun et s’ils sont vraiment sérieux par rapport à ça, alors ils doivent s’entendre; d’autant plus que les vies et biens de millions de personnes en dépendent. La balle est désormais dans le camp de député Cellou Dalein Diallo.

Ibrahima Kandja Doukouré

 

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