C’est ce jeudi 5 janvier 2017, que le candidat à la présidence de la Commission de l’UA (Union Africaine), Pr Abdoulaye Bathily venu rencontrer le président de la République, a, au sortir de l’audience avec celui-ci tenu une conférence de presse. Au cours de cette conférence, le professeur Abdoulaye Bathily a énuméré les secteurs clés sur lesquels, selon lui, devrait s’atteler la commission afin de permettre au continent africain de se développer et il a cité entre autre, la sécurité, la paix, l’intégration économique, l’énergie et l’environnement.
A cette époque le président Alpha Condé était même président de la séance
Parlant de sa candidature il a indiqué que ‘‘ma candidature n’est pas quelque chose de circonstanciel. Si je veux servir le continent africain, c’est le couronnement d’une activité que j’ai menée pendant des décennies. J’ai été engagé comme militant du panafricanisme depuis ma jeunesse en tant qu’étudiant à l’université Cheik-Anta-Diop de Dakar où j’ai eu à diriger non seulement le mouvement des étudiants sénégalais mais également, le mouvement des étudiants africains qui regroupait toutes les associations d’étudiants venues d’Afrique. Et à cette époque le président Alpha Condé était même président de la séance, donc nous appartenons à cette génération d’hommes et de femmes qui ont cru en l’Afrique, qui ont de manière déterminée, engagé notre énergie pour l’unité du continent en phase totale avec Kwamé N’kourouma, Gamal Abdel Nasser, Ahmed Sekou Touré et tant d’autres qui se sont battus pour l’unité africaine’’.
Mon parcours est un parcours qui m’a permis d’engranger une riche expérience sur les problèmes africains
Il ajoute : ‘‘Bien entendu d’un point de vue juridique il faut être présenté par un pays, donc ma candidature est soutenue par le Sénégal qui l’a proposée aux pays membre de la CEDEAO qui l’ont acceptés, je peux dire aujourd’hui que je suis candidat du Sénégal et candidat de la CEDEAO, mais je ne me considère pas uniquement comme citoyen sénégalais mais plutôt comme citoyen de l’Afrique par rapport à mon parcours, non seulement dans ma jeunesse, mais également dans ma vie d’adulte en tant que syndicaliste, enseignant, historien, j’ai d’ailleurs consacré ma vie à faire connaitre le passé des sociétés africaines mais également le présent de ces sociétés en mouvement, tout en les projetant sur le futur en tant que militant politique.’’
Il rappelle : ‘‘Mon parcours est un parcours qui m’a permis d’engranger une riche expérience sur les problèmes africains, pas seulement en tant que représentant d’un gouvernement, mais à différents titres et qualités et par mon engagement politique. Je suis citoyen du continent africain je crois en ce continent, en son avenir et je voudrais mettre mon expérience au service de notre continent et du peuple africain à cette phase particulièrement complexe de l’histoire que nous traversons.“
Expliquant sa vision, il continue ‘‘en ce moment, l’Afrique fait fasse à de nombreux défis très importants, notamment la question de paix et de sécurité, l’Afrique est ravagée par plusieurs conflits et plus de 15 millions d’Africains sont déplacés ou réfugiés dans des pays qui ne sont pas les leurs. Mais aussi des violences qui leur sont infligées, les conflits dégradant le tissus économique et social, donc cette questions de conflit ne m’est pas étrangère. Les nombreux conflits aujourd’hui en Afrique montrent que ce continent a besoin d’être apaisé. Nous avons besoin d’un climat de paix et de sérénité pour conduire les politiques de développement et pour cela il faut de l’expérience pour participer’’.
50 ans après les indépendances jusqu’ici l’intégration économique reste encore inchangée
Il enseigne que ‘‘le président de la commission bien que n’étant pas le seul responsable, il peut prendre des initiatives pour les soumettre aux chefs d’Etats et de gouvernements, qui doivent prendre des décisions. Donc il faut motiver ces décisions, pour que l’opinion africaine puisse réellement jouer son rôle. Au delà des questions de sécurité et de paix il est aussi question du développement économique, on le réalise bien que 50 ans après les indépendances jusqu’ici l’intégration économique reste encore inchangée et tant que nous n’arrivons pas à assurer cette intégration économique il nous restera énormément de chemin à parcourir vers le développement. Car quelles que soit les mesures qui sont prises d’un pays à l’autre individuellement, nous nous rendons compte que sans la libre circulation des personnes et des biens, sans la mise en commun de nos ressources, sans une dynamique collective à l’intérieur des sous-régions et du continent l’Afrique restera toujours en marge du développement mondial’’.
Continuant sur son entrevus avec le Président Alpha Condé, “je suis venus rencontrer le président de la république de Guinée, d’abord par courtoisie, et également il est les chef de la sous-région qui soutient ma candidature de la CEDEAO, il joue un rôle important dans cette sous-région avec ses autres pairs et il doit devenir Président de l’UA en fin Janvier et tout cela rendent ses avis, ses suggestions, ses conseils et naturellement par rapport à cette échéance importante, et disons que je suis entrain de faire campagne dans d’autres pays comme ici“.
Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com