Le banquier et chroniqueur sportif, Thierno Saïdou Diakité a accordé à votre hebdomadaire un entretien sur le football guinéen. Dans cet entretien, il souhaite que l’on mettre fin au mode de la gestion du football guinéen.
Antonio Souaré, le président de Horoya AC et de la Ligue guinéenne de football professionnel aurait aussi des ambitions de briguer la présidence de la Fédération Guinéenne de Football. D’aucuns estiment que, c’est être trop gourmand. Votre regard là-dessus ?
Thierno Saïdou Diakité : (Rire) on va ajouter une autre fonction supplémentaire, il vient d’être désigné président du comité d’organisation de la coupe d’Afrique des nations (COCAN), que la Guinée va abriter en 2023. A la faveur d’un décret signé le 2 janvier par le président de la République, il a été nommé pour présider ce comité. C’est vrai si l’on regarde un peu l’implication d’Antonio Souaré dans le football guinéen: président de Horoya Athlétique club; de la ligue professionnelle de football, président du COCAN, vouloir briquer la FEGUIFOOT pour un seul homme, c’est beaucoup.
La question est de savoir est-ce qu’il pourra aménager son emploi du temps pour être efficace au niveau de toutes ces structures. Il faut aussi rappeler, même si ce n’est pas une fonction très contraignante, qu’il est membre de la commission média de la CAF et il vient d’être désigné commissaire des matchs. Maintenant au plan local, est-ce qu’il pourra aménager son emploi du temps pour être efficace au niveau de toutes ces structures, c’est une question qui mérite d’être posée.
A en croire certains observateurs, quasiment depuis qu’il a été porté à la tête de la ligue guinéenne de football professionnel, il n’aurait jamais tenu de réunion, que tout était centré sur lui. Si l’on s’en tient à cela, est-ce qu’il ne va pas reprendre les mêmes erreurs que certains reprochaient à l’ancien président de la FEGUIFOOT, Salif Camara super ‘’V ‘‘?
Il est prématuré de comparer les deux hommes. C’est mon point de vue et ça n’engage que moi. Il est prématuré de faire une comparaison entre les deux hommes. Ce qui est sûr avant l’ouverture de la session 2016-2017, il y a eu un point de presse animé par le bureau de la Ligue professionnelle.
En dépit de quelques impairs, globalement les gens ont laissé entendre qu’ils étaient satisfaits pour cette première expérimentation de la Ligue professionnelle de football. Qu’il y ait réunion ou pas, il revient aux membres statutaires de la Ligue de se prononcer sur cette question.
Ce qui est sûr à partir du moment qu’il briguerait la présidence de la fédération guinéenne de football, je pense qu’il va laisser quelqu’un d’autre gérer la Ligue professionnelle. Parce que ce sont deux fonctions très contraignantes et, quelle que soit sa bonne volonté, je pense qu’il ne pourra pas gérer les deux structures de façon très efficace. Il va probablement laisser la présidence de la Ligue professionnelle à quelqu’un et se consacrer entièrement à la fédération au cas où il serait élu par les membres statutaires le 28 février prochain.
Salif Camara Super ‘’V’’ manifeste l’ambition de revenir. Qu’en pensez-vous?
(Rire) c’est vrai que Super ‘’V’’, l’ancien président du comité directeur a des ambitions. Parce que la ville commence à être inondée par des affiches géantes. Il y a une campagne médiatique qui passe à outrance déjà sur les antennes de certaines radios de la place. Je vais placer un avis qui n’engage que moi : j’aurai souhaité, qu’à la faveur de l’assemblée générale du 28 février prochain qu’il y ait une rupture. Rupture dans le mode de gestion du football. Parce que selon mon constat depuis presque deux décennies, la gestion du football ne sert pas encore les acteurs du football. C’est pourquoi moi, je souhaite qu’il y ait une rupture quelle que soit celui qui sera élu le 28 février prochain. Une rupture fondamentale dans le mode de gestion de la discipline.
Mais jusque-là, l’on ne voit pas de nouvelles têtes, ce sont toujours les mêmes. Pour certains qu’ils se présentent ou pas le match est joué d’avance. La corruption aidant, le terrain serait très miné par les magnats?
Il faut attendre et voir, comme le stipulent les statuts. Les candidatures doivent être annoncées 30 jours avant le scrutin. Nous sommes en début janvier, peut-être à partir de la dernière semaine de janvier, nous serons situés sur d’éventuelles candidatures à la présidence de la Fédération Guinéenne de Football.
Entretien réalisé par Richard TAMONE